Mesdames et Messieurs, Ladies and Gentlemen, Senoras y senores, дамы и господа.

… Santé. And Let The Davidna L. Show (spécial confinement) Begin !

Générique.

Durs, durs. Les temps sont durs. J’ai beau me la jouer Aphrodite, prélassée sur le bain de soleil de mon humble terrasse en mec teck tout droit importé de Malaisie par mes soins lorsque j’en avais davantage les moyens, faisant face à l’Océan Atlantique, le général de Gaulle m’a refusé l’accès aérien au Pacifique, comme si le besoin d’ailleurs n’était pas une motivation suffisante de déplacement à l’extérieur de nos frontières. Moi qui ai le goût de la Côte Ouest comme ma consoeur Patricia Kaas a celui de l’Est, je lui avais pourtant signifié être attendue par de mythiques Anges non loin d’un bois de houx qui, d’ordinaire, m’aurait tendu les bras. Je vous vois venir, vils esprits indisciplinés : pour qui me prenez-vous donc ? Pensez-vous sincèrement que je suis femme à me compromettre avec du shampoing dans une villa des coeurs brisés ? Non. J’ai un honneur à défendre, et pas seulement le mien : celui de mes précieux, ces quatre-là qui ont fait le choix de m’accompagner dans cette période de confinement et que j’aurais été forcée de laisser à regret dans ma résidence secondaire. Seuls ces anges-là sont à la hauteur de leurs concurrents américains. AFVM, tels des YMCA, merci pour votre soutien. Merci pour ce moment. Et merci à Mercy.

Oh ! Mais comment ai-je pu commettre tel affront à votre égard, Spritz à la main, doigts de pied en éventail au bord de ma piscine au fond recouvert de mosaïques dont le centre est un coeur battant que je ressentis à Düsseldorf ?

Je n’ai point pour habitude de m’excuser, car cela n’est pas dans mon ADN, Sorry but not Sorry, mais comment ai-je pu omettre de me présenter en bonne et due forme ? Davidna Lamburosco enchantée !

Davidna.

David-na.

DA-VID-NA.

Ce choix de baptême est le fruit de ma mère, d’origine biélorusse, qui parvint à s’émanciper de feu la tutelle soviétique en empruntant la voie des bâtiments et travaux publics, et le volant d’un tractopelle qui la mena jusqu’à Sanremo pour fuir la résurgence de l’empire. Elle y rencontra mon paternel, héritier d’une longue lignée de viticulteurs du centre-nord de l’Italie qui furent malgré eux déchus de leur statut et de leur fortune par le biais de sombres stratagèmes. Comment la famille aurait-elle pu anticiper un redressement fiscal aussi net qu’imprévu, elle qui ne réglait pas d’impôts à l’Etat italien depuis plus de vingt-cinq ans, en accord tacite avec un gouvernement qu’elle avait soutenu en sous-main par le biais de quelques arrangements avec le caviste du Palais Chiagi ? L’époque n’était pas complètement à la transparence, mais à la veille de la subreptice apparition d’un champ de jonquilles sur l’écran de leur télévision nationale, les services jordaniens éventrèrent le secret et prirent en flagrant délit le gouvernement, qui n’eut d’autre choix que de délivrer une sentence irrévocable, celle de la déchéance de ma famille paternelle.

Au prix de sang et de larmes, mon père se retrouva alors sans le sou, propulsé à la tête d’un emploi saisonnier dans une brasserie à la vitrine de relative bonne facture, mais dont la spécialité était l’accueil en sous-main de personnes à la discutable recommandation dès lors que le rideau fut officiellement baissé passées les vingt-trois heures. Ce fut là, non loin du Teatro Ariston, que l’offrande d’une calzone et 1936 lires l’espresso suffirent pour un coup de foudre à l’italienne entre Anastaziya et Giorgino, ce à deux heures du lancement du Festival de Sanremo, et c’est ainsi, que par un vol au dessus d’un nid de coucous, je vis le jour à l’aube du jour de la première victoire de Johnny Logan.

Ma volonté de déclencher le travail à trois heures du matin lui ayant laissé un souvenir impérissable et complexe qu’elle me rappelle à chacune de nos rencontres au Fabrizio, c’est ainsi je fus baptisée du nom de Davidna. « Aube » en français. Autant vous dire qu’il fut compliqué pour mon père d’expliquer au service de l’état-civil de la mairie de Wattrelos (je tairais par pudeur familiale le vaste malentendu qui me mena à pousser ici mon premier cri, moi la fille du Sud) qu’Aube biélorusse et Aude française ne résultaient pas du même concept.

La faute au tourbillon de la vie, la fille du Sud vit donc le jour au Nord. Absurde, vous dis-je, pour moi, l’éminente Senhora do Mar dont mes amis s’enorgueillissent de la présence à leur bras lorsque je côtoie le monde lors de folles virées nocturnes parisiennes, au cours desquelles je peux échanger en toute liberté avec mon public. Même les autorités biélorusses ne comprennent pas, c’est dire…

Je vous passe bien des détails biographiques. Non pas qu’ils soient dénués d’intérêt, bien au contraire, et je me ferai même un plaisir de vous les distiller, car comme le disait ma tante, l’éminente philosophe Kapitolina Macarevsckaya, « Il est important d’être passionné par soi-même, avant tout et pour toute raison gardée. Na zdorovie ! «  et elle trinquait de son huitième verre de vodka cul sec de la journée alors même qu’il n’était pas quatorze heures, la faute à ses hernies limguinales qu’il fallait évacuer par l’alcool m’avouait-elle.

Très jeune, pour ne pas dire à ma naissance, je poussais déjà la chansonnette. La musique des années 80 n’avait aucun secret pour moi, choeurs de l’Armée Rouge y compris, décennie unique de bon goût que je pleure à chacune de mes unions (toutes conclues par des refus de dernière minute sur inspiration de Sainte Maggie Carpenter, toujours à mon initiative, car j’ai un invariable goût du limogeage et un indéniable sens de l’économie, il faut dire que le prix d’un divorce reste toujours élevé). Mais c’est un soir d’avril 1988 que mon destin bascula à jamais. Je me rendis alors compte que si Dieu existait, il serait une femme et porterait le nom de Céline. Et que s’il vivait quelque part, ce serait au royaume de l’Eurovision.

S’il est rare de connaître le coup de foudre dans sa vie, en vivre deux, qui plus est simultanément, relève de l’anomalie statistique. Et pourtant. Le combo parfait était là. Celui-là même qui fit s’opérer la magie sous mes yeux d’enfant, assise sur le canapé familial, un saladier de pop-corn sur les genoux. Et qui me servit sur un plateau la grande évidence. Certains sont nés pour danser. Comment moi, David-na L., n’aurais-pu naître si ce n’est pour chanter ? Gloria ! Avec en ligne de mire, un objectif de vie. celle de devenir chanteuse, avec en ligne de mire, un objectif de vie.

Regardez un peu la suite logique. Biélorussie – A-ba-ni- bi – Sanremo – Teatro Ariston – Johnny Logan – chanson – … Eurovision !

Dès lors, je réfléchissais à quelles armes fournir en vue de ce but ultime. Par la sombre faute de Sandra Kim, j’étais devenue trop jeune fille pour participer au concours avant quelques années, et l’UER n’avait pas eu l’idée d’inventer le Junior. Je dus donc ronger mon frein, à un point que vous n’imaginez pas. Ce que j’ai vécu n’a pas de mots. Seule, je me suis formée en autodidacte, répétant là où je le pouvais et comme je le pouvais, à l’abri du regard de mes parents qui voulaient me refiler le business familial qui, il faut le dire, était particulièrement lucratif, ne voulant pas me concéder le moindre centime au profit d’un apprentissage en bonne et due forme de mon art.

Précurseuse, je parvins néanmoins à duper leur attention et, une fois le bac en poche, tout en gagnant quelques sous au Franprix du quartier en parallèle de mes études de langues étrangères appliquées anglais-italien-russe, à fréquenter les hautes sphères, celles d’Armande Altaï, avant l’heure de bien d’autres qu’elle parvint à lancer (note de l’auteur : Nolwenn !!! <3). L’expérience fut courte, mais d’une intensité sans nom, suffisante pour me faire courir de nombreux castings de télé-crochets dès lors que commença le nouveau millénaire, sans qu’il ne furent couronnés de succès. Certains sont décidément incapables d’apprécier mon talent à sa juste valeur, au contraire de mon fidèle public des scènes françaises, européennes et même internationales, Hong-Kong m’ayant réservé un accueil triomphal en 2005. Aya Nakamura peut être jalouse, voici enfin une adversaire à sa hauteur. Bla bla bla bla Pookie.

Mais je suis femme à aller à l’essentiel, et si je témoigne aujourd’hui, c’est pour rétablir une vérité. Car d’être The Voice ou la Nouvelle Star d’une académie d’étoiles, je me moque, car mon coeur d’artiste-interprète ne bat que pour la scène du concours. Et alors même que je me bats depuis des années et des années pour atteindre mon objectif, les eurofans n’ont d’yeux que pour les eurodivas de la trempe d’Aisté Pilvelytè, Monika Linkyte, Markus Riva ou Linda Bengtzing, celles qui en sont à leur quinzième tentative de rejoindre le concours (quand elles ne parviennent pas à gagner leur huitième finale nationale l’année de l’annulation du concours – note de l’auteur : SAMANTAAAAAAAA !!! smiley en pleurs). Mais qui pense à moi Davidna Lamburosco, qui en suis non pas à ma quinzième, ni à même à ma vingtième, encore moins à la vingt-cinquième, mais à la TRENTIÈME, oui, la TRENTIÈME tentative de représenter un pays au concours ? Qui connaît mon histoire, à part mes fidèles disciples et moi ? Ne suis-je pourtant pas en train de la marquer, moi, l’Histoire du concours ?

Davidna …

« – Vous m’apportez un Spritz, Farid ? »

Davidna …

Le Spritz à la main, lunettes de soleil visées au nez, l’intégrale du concours 2004 aux oreilles, Ruslana sors de ce corps décidé à exécuter de sauvages et spirituelles danses, je repensais à ma récente (més-) aventure biélorusse…

Davidna…

La Biélorussie. Capitale Minsk. La patrie maternelle, celle qu’elle se battit pour fuir afin de rejoindre la liberté, l’égalité, la fraternité, et la bravitude, telle une reine, à bord de ce tractopelle dont elle se saisit pour traverser l’Europe au mépris des conventions et du règlement intérieur de l’entreprise publique pour laquelle elle travaillait jadis.

Davidna …

J’étais donc dans le bureau du chairman de la BTRC, accompagné d’un représentant de la délégation, son chef ayant été retenu par une vague session piscine à Moscou. Je crains que mon ressentiment fut perceptible sur mon visage, puisque, me prenant la main, il me dit :

« – Ce n’est point votre talent qui est remis en cause aujourd’hui, ma chère Davidna. Si seulement vous étiez arrivée plus tôt, votre créneau n’aurait pas déjà été occupé. Vous comprenez bien que deux Davidna la même année, ça aurait été fort difficile à justifier auprès du ministère… ».

À l’écoute de ces mots, mon sang ne fit qu’un tour. La tête ceinte de l’ouchanka qui m’avait été offerte par feu Elizaveta Zarbatova, grand-mère de Buranovo, je me levais, Amazone de mon second prénom choisi par mon frère illégitime (ça ne s’invente pas) et contourna du mieux que je pus l’inévitable sortie de gonds.

Le chef de délégation pressentait la tornade et, d’une regard apeuré, opéra un mouvement de recul et s’affala sur son humble chaise, tandis que Sergeï conservait un sourire poli, cependant empreint d’une légère anxiété palpable.

« – Monsieur E. … »

« -Appelez-moi Sergeï, voyons. »

« – Je ne vous cache pas que j’attendais une autre réponse de votre part. »

« – Je comprends votre déception, Davidna… »

« – Ma déception ? Ma déception ? Mais vous ne pannez rien à rien Ivan, moi je vous parle de FUREUR Sergeï, car je hurle, Sergeï, je hurle, au voleur, à l’assassin, AU VO-LEUR ! »

Sur ces mots, le chef de délégation eut l’audace d’intervenir.

« – Comment ? Vous avez été volée ? Dans notre si beau pays ? Mais vous auriez dû nous le dire, on vous aurait dépêché un chauffeur vers le commissariat le plus proche ! »

Mon sang fit un deuxième tour. Hasta La Vista Baby, les Hurricane n’avaient qu’à bien se tenir face à l’Ouragan Davidna.

« – Mais espèce d’idiot ! (note de l’auteur : le terme utilisé par l’héroïne était en réalité fort plus grossier) C’est vous qui m’avez volé, bande d’escrocs, vous avez usurpé ma place aux auditions nationales ! »

« – Davidna, je sais que vous auriez aimé être là à nos côtés, mais vous savez bien que c’est le jeu des sélections… »

 » – Le jeu des sélections ? LE JEU DES SÉLECTIONS ? Vous vous foutez de moi ou quoi ? « 

« – Davidna, apportez de la mesure à vos propos ! »

« – Parce que sélectionner les trois meufs de la Secte Moon à ma place, vous appelez ça de la mesure ?« 

« – Nuance, c’est de l’audace ! »

Sergeï intervint :

« – La Biélorussie est un pays audacieux, ma chère Davidna. Nous cultivons l’art de la singularité, et le gouvernement tient à ce que nous l’entretenions à travers notre sélection nationale. Vous n’êtes d’ailleurs pas sans savoir que les enjeux diplomatiques qui sous-tendent notre participation à l’Eurovision… « 

« – Parce que je ne suis pas assez singulière pour vous ? »

Silence. Le chef de délégation :

« – Disons que vous ne renouvelez pas foncièrement votre genre, encore faudrait-il le qualifier. »

« – DU STYLE ! J’AI DU STYLE ET J’EN SUIS FIÈRE, OKAY ? PAS COMME VOS QUATRE bip-bip QUI bip-bip-bip… biiiiiip « 

A l’écoute des paroles franches que j’eus envers le programme, le calme olympien de Sergeï se distilla aussitôt.

« – Là Davidna vous dépassez les bornes! »

« – Vous êtes une honte, mon pauvre, une honte à vous seul. »

Le chef de délégation:

« – En même temps, déjà que votre propre pays n’a pas voulu de vous… »

Je le regardais.

« – Que voulez-vous dire par là ? »

« – J’ai cru comprendre que France Télévisions n’a que peu goûté votre titre, sinon vous auriez participé à Destination Eurovision.

Sergeï enfonça le clou.

« Et puis, vous savez bien au fond de vous que vous n’êtes pas une vraie biélorusse. »

Sur ces mots, j’explosais. Je passe sur les miens propres, de mots, fort peu amènes à l’égard de mes interlocuteurs. Outrés, ils me menacèrent, je les menaçais à mon tour de porter plainte auprès de la Cour Pénale Internationale, et même de solliciter l’Elysée pour régler l’affaire au plus haut niveau ! Sur ce, le chairman fit appel à ses gorilles qui, sans ménagement, m’invitèrent à rejoindre, que dis-je, me jetèrent sur les trottoirs du numéro neuf de la rue Makayonka de Minsk toute de blanc vêtue. Seule dans la nuit, j’attendis à un arrêt de bus. Peine perdue, la ligne n’était momentanément plus desservie. Et la neige recommençait à tomber.

Abandonnée à mon triste sort, je fus forcée de prendre un taxi en direction de Paris, que je fis évidemment mettre aux frais de la BTRC qui dut être ravie de la facture avoisinant le budget de leur sélection nationale. Dans le taxi, les larmes coulaient telles un torrent. Le chauffeur crut à une simple rupture, cette dernière revêtait pourtant un caractère tragique. Satané jamais deux sans trois. La France m’avait ri au nez. L’Italie n’avait même pas daigné m’ouvrir sa porte, hormis au profit de son activité touristique. Et voilà qu’à son tour, le pays de ma mère, dont j’aurais pu posséder la double nationalité si le public biélorusse avait été sensible à ma proposition, me renvoyait dans mes pénates.

De colère, je jetais sur la table mes Airpads et balançais mon verre de Spritz dans la piscine, qui se teinta d’orange sanguine, ce qui suscita l’intérêt d’un canard qui se saisit de l’occasion pour goûter au cocktail maison.

Modestement vêtu de ce tablier que je lui imposais en guise de tenue de travail, Farid M. ouvrit grand les yeux et la bouche :

« – Davidna ! Mais qu’avez-vous fait ? Il y a du Spritz dans la piscine !« 

« – Ça va, tant que ce n’est pas mon propre sang… « 

« – Mais comment on va faire pour nettoyer tout ça ? Vaidas !!!« 

Je le laissais paniquer avec son collègue V. Ces humbles serviteurs ont beau être des perles que je chéris du plus profond de moi-même, et apporter de la vie à cette humble mais vaste demeure située non loin du Cap-Ferret – pauvre de moi, je n’avais pas à coeur de me mêler à leurs échanges. Le souvenir était trop douloureux. Je préférais partager un triste moment avec ma solitude, seule et perdue de l’intérieur, le temps d’un printemps confinée.

Il est cependant dans la vie des éclaircies qu’il faut saisir, afin de ne pas se laisser abattre. Perdre une bataille ne veut pas dire perdre la guerre, même si le mot n’est pas adéquat s’agissant de ce concours qui s’est construit sur la paix des peuples, en dépit d’inévitables résurgences géopolitique. L’espoir fait vivre, oui, et c’est tout ce dont nous avons besoin en ce moment. F*** les mauvaises ondes et laissons entrer le soleil dans nos vies qui en ont bien besoin, oui Barack, Yes We Can, et surtout, Yes I Can, oui je peux le faire, je peux tutoyer les étoiles et vaincre l’esprit des sceptiques qui ont décidé de se mettre en travers de ma route, car c’est mal connaître Davidna que de la penser soumise aux diktats.

Non, moi Davidna Lamburosco, Xenia la guerrière de mon état, je ne me laisserai pas abattre par de petits jeux de pouvoir et de couloir destinés à m’évincer. I am Eurovision, and Eurovision is me, Jon Ola Sand, accroche-toi bien à ton siège, car confinement ou pas, je ferai tout, TOUT, pour faire rayonner le concours de mon talent trois minutes durant. Chers eurofans, mes amis, mes adorés, préparez les porte-monnaies, qu’on me couvre de votes comme Cléopâtre a couvert Numérobis d’or, car, promis, vous ne serez pas déçus du voyage eurovisionesque que je vous promets.

Je me levais subitement de mon transat, faisant sursauter Farid et Vaidas alors en pleine réflexion sur le nettoyage de la piscine.

« – Les garçons, que l’on me verse des litres de Spritz, je vais écrire une chanson ! »

Sous leurs applaudissements enjoués, je me levais et me dirigeais vers l’intérieur de ma résidence de confinement, baignée de jets de cocktail généreusement distillés par l’arrosage automatique.

Générique de fin de l’épisode 1.

(Suite au prochain épisode)