Eh bien non ! Dans ma boîte à souvenirs, il n’y a pas que des Eurostars grecques ! Surprenant, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, replongeons dans mes plus beaux souvenirs de l’Eurovision et remontons vingt ans en arrière. J’étais tout jeune, mais je m’en souviens comme si c’était hier. L’année : 1998. La ville : Birmingham. L’Eurostar : Dana International, of course.
L’EUROSTAR
Né Yaron Cohen en 1969, à Tel Aviv, Dana s’est toujours sentie femme et chanteuse. À l’âge de huit ans, elle décide de devenir artiste professionnelle. Cette révélation se produit en voyant Ofra Haza interpréter Hai, à Munich, lors de l’Eurovision 1983. À treize ans, Dana annonce à sa famille et à ses proches qu’elle est transgenre.
À 18 ans, Dana débute sur scène en tant que drag-queen, la première du genre en Israël. Elle est repérée par un producteur et sort, en 1993, son premier single, satirique, Saida Sultana.
La même année, Dana subit à Londres l’opération chirurgicale qui lui permet de devenir officiellement une femme. Elle se choisit le prénom de Sharon. Dana sort ensuite son premier album, qui rencontre un vif succès.
En 1994, elle sort un deuxième album, qui rencontre un succès supérieur encore et lui permet de décrocher le prix d’artiste de l’année.
En 1995, elle participe pour la première fois à une sélection israélienne pour l’Eurovision. Elle y termine deuxième, avec Layla tov Europa, derrière Liora.
En 1996, elle sort son troisième album, au succès moindre, porté notamment par Cinque Milla.
L’EUROTUBE
En 1998, son rêve d’enfant se réalise. Dana est retenue par la télévision publique israélienne pour la représenter à l’Eurovision. Elle attire aussitôt l’attention des médias nationaux et internationaux et devient l’une des grandes favorites pour la victoire. Le vidéoclip promotionnel de sa chanson, Diva, est largement diffusé.
Néanmoins, la controverse la suit à chaque pas et les menaces pleuvent de partout. Les conservateurs religieux et politiques israéliens sont outrés qu’elle représente leur pays. Passée de menaces à menaces de mort, la chanteuse doit vivre sous protection rapprochée.
L’EUROPRESTATION
À Birmingham, la délégation israélienne est contrainte au confinement le plus strict. Le soir venu, Dana monte sur scène dans une robe conçue pour elle par Jean-Paul Gaultier. Elle devient ainsi la première transsexuelle à participer au Concours.
La procédure de vote délivre un long et intense suspense qui voit Israël, Malte et le Royaume-Uni rivaliser jusqu’à la dernière seconde et le désormais célèbre « And finally, twelve points from Macedonia goes to… Croatia!« .
Dana remporte donc la victoire avec 172 points, six points de plus qu’Imaani et sept de plus que Chiara. Après de longues minutes d’absence, Dana remonte sur scène dans une autre robe imaginée par Jean-Paul Gaultier, dans laquelle elle reprend son morceau vainqueur.
PAR LA SUITE
Diva remporte un vif succès commercial partout en Europe et Dana enchaîne avec un nouveau single, une reprise de Woman In Love.
En 1999, elle remonte sur la scène de l’Eurovision. Elle se produit durant l’entracte et y interprète son nouveau single, Free, reprise de Stevie Wonder.
Mais son retour eurovisionesque est surtout marqué par sa chute en direct, au moment de remettre le trophée à la gagnante suédoise, Charlotte Nilsson.
La sortie internationale de son album Free, en 1999, se révèle une déception et la chanteuse se recentre sur sa carrière nationale. Elle publie un nouvel album en 2001 qui lui permet de renouer avec le succès.
Sur le point de signer un contrat avec Sony International, elle doit y renoncer pour désaccords respectifs. Son album de 2002 est un succès mineur en Israël.
Dana fait alors une pause professionnelle de cinq années et revient sur le devant de la scène en 2007, avec un autre album. Elle renoue avec le succès, grâce à son single Love Boy.
En 2008, elle compose Keilo Kan pour Boaz Mauda, qui remporte la sélection israélienne et termine neuvième à l’Eurovision.
En 2009, elle devient juge de la Nouvelle Star israélienne. En 2011, elle revient à l’Eurovision avec Ding Dong. Elle remporte une seconde fois la sélection israélienne en tant qu’interprète, mais hélas échoue à la demi-finale du Concours. Elle y termine quinzième seulement.
Après deux nouvelles années de pause professionnelle, Dana revient et enchaîne les singles, mais sans plus sortir d’album.
Elle continue à se produire en Israël et à l’occasion de nombreux événements LGBT ou eurovisionesques. Cette année, bien entendu, vous l’avez revue durant l’Eurovision, en ouverture et en entracte des trois soirées.
(avec la collaboration de Pauly)
Sa victoire a été très marquante pour le concours et accessoirement pour moi. J avais acheté le 45 tours (ou le cd deux titres je ne me souviens plus très bien) et je le passais en boucle pour la joie de mes parents.
Dana, le personnage et la chanteuse, m’ont un peu déçu après. Le caractère ombrageux de la diva, son manque de talent vocal, son recours quasi systématique au play back y sont pour beaucoup.
Son élimination en DF avec « Ding dong » me paraît totalement méritée.
Probablement l’une des personnalités qui aura le plus influencé ma vie. C’est grâce à elle que je suis devenu fan de l’Eurovision et que j’ai réalisé que l’on pouvait être différent. Littéralement « Somewhere over the rainbow »…
En 1998 c était pour moi MALTE Qui devait l emporter !!!Chiara, sa chanson et son petit clin d ‘œil la à la fin de sa prestation m ‘ont marqué à jamais en tout cas beaucoup plus que ses apparitions et prestations lors des concours suivants auxquels elle a participé plus tard Avec des chansons moyennes.Ceci étant dit nous ne parlons pas de CHIARA mais de DANA une année en A lol ;Plus les années passent plus je trouve que physiquement DANA est de plus en plus belle.je l ‘ai trouvé superbe cette année !je ne savais pas qu ‘elle avait composé la chanson magnifique de 2008 J adore.j aime moins DING DONG mais une petite injustice tout de meme qu’elle ne qualifie pas.Il se murmure que sa chute était prévue dans la mise en scéne lors de la remise du trophée ?Info ou intox?
Grande victoire, grande année !
Dana a été une gagnante importante pour tous les LGBTI+ du monde, en plus d’avoir permis au concours une évolution significative dans le domaine de la visibilité du tel que l’on est.
Le concours appuya sa réputation d’être tolérant sur tant de sujet, de paix, d’acceptation de l’autre, des autres, un monde parallèle où tout le monde y a sa place.
En tout cas pour moi 1998 est une date clé du concours.
Dana n’est pas une grande chanteuse mais une personne connue dans le monde entier, et a fait parler du concours amplement.
Diva a épuisé ma platine CD lol.
– C’est un personnage un peu fantasque, elle est un peu exubérante même si j’admire son courage et sa détermination et surtout l’exemple qu’elle a pu devenir pour certaines personnes qui se cherchaient encore.
– Après j’ai bien aimé sa chanson en 1998 et je n’étais pas déçu d sa victoire même si les candidats arrivés 2e et 3e étaient excellents également. C’est une de ces rares années ou n’importe quelle victoire parmi les trois premiers ne m’aurait absolument pas dérangé.
– Sa deuxième participation sans être flamboyante était convenable mais son élimination en demi-finale n’est pas non plus un scandale car il y avait mieux.
Sakis, je me permets d’écrire ici, il y a une irrégularité dans ton vote pour la deuxième demi du Quorovision, peux tu me renvoyer ton vote avant la clôture des votes stp ?
Oui mon cher André…je te renvoie mon vote dans un quart d’heure…je regarde ….
J’ai bien reçu ton vote corrigé. Merci de ta rapidité de réaction. Ton vote est bien pris en compte.
Cette édition a marqué l’un des plus gros fiasco de la France avec une avant dernière place et seulement 3 points de la chanteuse Marie-Line avec où aller. C’était la dernière de France 2 qui laissera la place à France 3 l’année suivante, il y a eu Michel Field aux commentaires pour France Inter.
Cette édition a été marquée par le retrait de l’Italie pendant une dizaine d’années.
Transgenre pas transsexuelle par pitié …. c’est insultant pour eux
On dit transgenres pas transsexuels, les personnes trans préfèrent dire transgenre que transsexuel. C’est insultant pour eux car transsexuel c’était un terme médical transphobe.
On se fout de tes amis. Je parle de TOUS les transgenres.
Je suis gentil Francis, je ne supporte pas les transphobe c’est pas ma faute
– Je me permets de faire une incursion dans ce sujet : moi-même, je ne suis ni homophobe, ni transphobe, ni xénophobe, ni autre » …phobie « .
– Par contre j’ai été victime longtemps de » biphobie » ( Je n’ai jamais caché ma bisexualité ) car pour beaucoup, être bisexuel est incompréhensible. C’est encore pire que d’être gay !
Zipo, je te comprends, on dit plein des conneries sur la bisexualité…
– Oh oui ! Ce n’est pas le lieu pour m’étendre sur le sujet ais une phrase suffira : à l’université on m’avait surnommé » le pédé qui couche avec des filles !! «
Ridicule…
Plus qu’un mythe, une véritable Dana Queen qui aura marqué autant l’histoire de l’Eurovision que celle de la lutte pour les droits LGBTQI+. J’étais trop petit pour me souvenir de sa victoire à Birmingham, quoique j’ai de vagues souvenirs du concours organisé à Jerusalem l’année suivante ce me semble (je me rappelle juste que ma grand mère avait changé de chaîne parce que les présentateurs ne parlaient pas français^^), premier souvenir eurovisionesque de ma vie. De Dana, j’aime sa liberté, son assomption d’elle-même, son message de tolérance, sa divine excentricité, ses chansons aussi mais surtout celles de sa première partie de carrière dans les années 90, que je trouve vraiment à la hauteur de son extravagance. Par contre, après Diva, je trouve qu’elle n’a rien fait d’exceptionnel et que son style de musique s’est aseptisé, c’est dommage, c’est beaucoup moins intéressant que ses débuts (dont le style me fait très vaguement penser à celui du groupe fictif qui chante dans « La labyrinthe des passions », second film d’Almodovar, Los Ellos!). J’adore Dana International parmi ses titres, j’aime Diva, par contre je trouve Ding Dong très moyen, de même que sa presta à Dusseldorf n’était pas exceptionnelle à mon sens, donc une élimination pas si imméritée que cela… Par contre, j’aurais bien aimé être à sa place au milieu des superman… Mais incontestablement, une Icône en Majesté du concours, d’Israël et des LGBTQI+.