• Pseudo : Pauly W., parce que j’ai dû me farcir cette chose durant mes études et que je l’ai haïe colossalement. Avant de me rendre compte qu’elle faisait un pseudonyme idéal et sarcastique…
  • Age : 34 ans
  • Ville : Bruxelles et plus précisément Laeken, là où réside la famille royale, là où se dresse l’Atomium, là où en 1987
  • Que fais-tu dans la vie : fonctionnaire. Des dossiers, des tampons, des recommandés, la vie rêvée des anges…

 

  • Depuis quand suis-tu l’Eurovision :

Depuis 1998. Mélanie Cohl est originaire de la même région que moi. Sa candidature a fait grand bruit dans la presse locale. Du coup, le 9 mai de cette année-là, j’ai suivi le Concours pour la première fois. À la radio, car nous n’avions pas la télévision à la maison. Terry Wogan, Ulrika Jonsson, Danijela, Guildo Horn, Chiara, Imaani, Mihalis Hatzigiannis, Edsilia Rombley, Jill Johnson, Vanessa-Mae, Conny Vandenbos, « And finally, twelve points from Macedonia goes to… Croatia ! » et bien entendu Dana International, la possibilité d’être différent dans un monde hétéro-formaté. Je suis devenu instantanément fan et je n’ai manqué aucune édition du Concours depuis.

  • As-tu déjà participé en live à un événement Eurovision :

Non. Je ne raffole pas des grands rassemblements de foule, je préfère regarder cela à la maison, tranquillement sur mon canapé.

  • Suis-tu les sélections nationales ?

Oui et ce depuis 2005. Grâce à Helena Paparizou. Je lisais régulièrement les informations relatives au Concours sur Internet. Cette année-là, j’ai donc découvert à l’avance les quatre chansons retenues pour elle : OK, Let’s Get Wild, The Light in Our Soul et évidemment My Number One, ma préférée. J’ai tellement aimé cette dernière, que j’ai suivi la sélection grecque à la télévision. J’ai été aux anges lorsque My Number One a gagné, à tel point que je me suis décidé à suivre les autres sélections nationales. Tout d’abord à la télévision, puis a posteriori sur YouTube, puis grâce aux développements d’Internet, en direct par streaming. J’ai élargi mon spectre au fur et à mesure et depuis 2010, je les suis toutes !

  • Quelle est LA chanson que tu retiens (toutes années confondues) :

Poupée de cire, poupée de son. Parce que Serge Gainsbourg, parce que France Gall, parce qu’aucune autre chanson n’a autant révolutionné le Concours, parce qu’aucune autre chanson n’a autant redéfini la notion même d’Eurovision, parce que la chanson est intraduisible et uniquement compréhensible des francophones, parce que France Gall parle d’elle-même et ne le comprend pas, parce qu’elle a renié sa victoire et cette époque de sa vie et parce qu’elle a tort : grâce à ces trois minutes, elle vivra éternellement dans la mémoire de millions de personnes à travers le monde.

  • Quelle est la chanson ou prestation que tu as le plus détesté (ou dont tu as été déçu) :

Diable, voilà une question difficile, tant chaque année, une prestation me hérisse. Si vous êtes des fidèles d’entre les fidèles, vous savez que l’année dernière, la simple mention de Michal me faisait sortir de mes gonds. Ah, ce que j’ai haï sa chanson ! Mais s’il ne fallait qu’en retenir un, ce serait certainement… Cezar ! Cette année-là, je soutenais Luminita Anghel. Dès la première écoute, j’ai détesté It’s My Life. Pourtant, objectivement, les deux morceaux présentent des similitudes. Mystère insondable… Imaginez ma déception et ma fureur lorsque Cezar remporta cette Selectia Nationala… Ma colère redoubla de le voir porté aux nues par de nombreux fans, puis alla crescendo lorsque je découvris sa mise en scène de Dracula même pas gay. Je m’accrochais à un dernier espoir : que cela paraisse si ridicule aux téléspectateurs que notre falsetto roumain soit éliminé en demi-finale. Il n’en fut rien : les téléspectateurs lui attribuèrent leur note maximale. Et en finale, il s’envola jusqu’à la treizième place. Je m’étouffais de rage sur mon canapé. Il fallait s’attendre à ce qui suivit : les bêtisiers et les compilations créées spécifiquement pour se moquer du Concours et le ridiculiser, passèrent en boucle les images de Cezar s’élevant dans les airs. Et de me dire que la plupart des lambda qui n’ont pas suivi le Concours cette année-là, ne retiendront que ces trois minutes me plonge systématiquement dans le désespoir et la fureur.

 

Quelle prestation t’a le plus bluffé :

Beaucoup de prestations m’ont soufflé, quelques-unes m’ont mis la larme à l’œil, mais une seule m’a fait pleurer. La revoir m’émeut toujours autant, cinq ans plus tard : Suus par Rona Nishliu, lors de la demi-finale du Concours 2012. Trois minutes de douleur et de souffrance, trois minutes d’émotion pure et totale, trois minutes durant lesquelles l’Eurovision a transcendé sa qualité de divertissement léger pour devenir de l’Art avec un « A » majuscule.

 

  • Quel pays, hormis le tien, soutiens-tu le plus souvent à l’Eurovision :

Sans trop de surprise, la France. J’ai soutenu le pays en 2001, 2009, 2011 et 2016. Je le soutiendrai encore en 2017. Ensuite viennent les Pays-Bas, que j’ai soutenus en 2000, 2013 et 2014. Et là, je me rends compte que je suis un monstre, puisque j’encourage les votes géopolitiques. Mais enfin, vous savez ce que c’est : lorsque la Russie et la Biélorussie s’échangent leurs « douze points », c’est honteux, c’est scandaleux, c’est la mort du Concours. Mais lorsque la France et la Belgique font de même, c’est normal, c’est sain, c’est l’esprit même de l’Eurovision…

  • Quelle est, selon toi, la meilleure année :

Il y a tellement de bonnes années que je suis incapable de répondre à cette question. Disons que les années où la Belgique a obtenu de bons résultats, m’ont laissé les meilleurs souvenirs : 1998, 2003, 2010, 2013, 2015 et 2016. J’espère qu’il en sera de même en 2017 !

  • Quelle est, selon toi, la plus grande injustice eurovisionesque :

Sans hésitation et sans surprise non plus, l’élimination de Kate Ryan en demi-finale, à Athènes. Cette année-là, j’avais suivi religieusement la sélection belge à la télévision. Kate Ryan était sans conteste la meilleure et sa victoire m’a ravi. La mayonnaise a pris parmi les fans et dans les médias, au point que je me suis mis à y croire. Pour moi, c’était l’évidence : la qualification ne serait qu’une formalité et en finale, elle se hisserait vers le sommet, voire même sur la première marche. En toute honnêteté, ses trois minutes athéniennes m’ont un peu refroidi : plus encore que l’apparition soudaine d’une jambe en coulisses, sa prestation vocale et sa présentation visuelle ont été en-deçà de mes attentes. Mais j’ai continué à espérer. Évidemment, elle a terminé douzième et a manqué la qualification de sept petits points. Je me suis effondré sur mon canapé. Il m’a fallu ensuite des semaines, des mois pour m’en remettre. J’ai même failli abandonner l’Eurovision, tellement j’ai été déçu. Encore aujourd’hui, j’en parle avec difficulté et je ressens une immense injustice. J’en porterai la cicatrice pour toujours…

  • Quelle victoire est pour toi injustifiée :

Selon moi, chaque victoire a ses raisons. Mais il y en a une qui m’échappe encore et que je ne comprendrais jamais : celle d’Herreys en 1984. La chanson est insignifiante, les paroles sont ineptes, la prestation est passable et après le Concours, le morceau ne rencontra aucun succès commercial et le groupe retomba aussitôt dans l’oubli. Alors ? Qu’est-ce qui a bien pu marquer les jurys internationaux, au point que cinq d’entre eux lui attribuèrent leurs « douze points » ? Cela reste pour moi un insondable mystère… Si j’avais pu voter, j’aurais certainement attribué huit points au Danemark, dix à l’Italie et douze à l’Irlande.

  • Quel logo et quel slogan préfères-tu :

En toute franchise, je n’accorde pas beaucoup d’importance au logo et au slogan. Ce ne sont pour moi que de la décoration. J’ai d’ailleurs constaté que les lambda n’y prêtent aucune attention le soir venu. Donc, aucune préférence particulière.

  • Quel artiste rêves-tu de voir un jour défendre les couleurs de ton pays :

La Belgique s’est enfin trouvé des formules qui gagnent. Pour la RTBF, des artistes de The Voice. Pour la VRT, des artistes débutants. Les deux diffuseurs ont l’intelligence de leur accorder toute liberté de choisir leur chanson et de créer leur mise en scène, ainsi que de les préparer, de les conseiller, de maximiser leur potentiel. Cela marche, je n’en demande pas plus.

  • Jusqu’ici, quel pays veux-tu voir gagner l’Eurovision 2017 :

La France ou l’Italie ! J’adore Alma et Francesco, leur chanson, leur voix, leur personnalité et leur univers ! Et puis, ce serait remarquable que l’un des « Big 5 » remporte à nouveau le Concours. D’autant plus que cette victoire se fait attendre : quarante ans pour la France, vingt-sept ans pour l’Italie, quand même… Sinon, je me réjouirais aussi d’une victoire de la Belgique ou des Pays-Bas.

  • Qu’écoutes-tu comme musique en dehors des artistes de l’Eurovision :

de la musique pop ! Voici cinq chansons que j’ai beaucoup écouté ces derniers temps :

  • Quelles sont tes autres passions, hobbies, loisirs :

J’adore lire, visiter des musées et des expositions, aller à la Cinémathèque, jouer à des jeux de société, sortir avec mes amis, faire la cuisine, regarder la télévision et me moquer de mon travail. Une passion l’emporte cependant sur toutes les autres, au point de faire concurrence à l’Eurovision (si, si) : le théâtre ! Y aller : avec mon fiancé, nous écumons les théâtres professionnels et amateurs de Bruxelles. Et en faire : je suis membre d’une compagnie amateur bruxelloise. Il y a deux ans, j’ai passé leur audition. Un grand moment de vie, puisque j’ai déclamé, en prenant le ton le plus sérieux et le plus inspiré du monde, style « acteur shakespearien »,… J’aime la vie de Sandra Kim ! Le comité a eu un fou rire et j’ai été retenu sur le champ. Depuis, j’ai joué dans trois pièces. La dernière vient de se terminer, une expérience incroyable et prenante. Tout cela prend du temps : trois mois de répétitions, une semaine de générales et deux semaines de représentations. Mais c’est un bonheur incomparable… Sauf peut-être lorsque votre favori remporte le micro de cristal…

QUESTION BONUS

  • Depuis quand écris-tu des articles sur le blog ?

Depuis juin 2014 (oui, oui, c’est bien mon tout premier article !). Le Concours 2014 terminé, les vacances s’annonçaient longues. Eurovista a lancé un appel aux contributeurs pour animer le site durant les mois d’été et j’ai répondu présent ! Ensuite, j’ai publié quelques chroniques et des comptes rendus réguliers. Je suis également responsable d’un méfait : la création du personnage de Madame Michu. Elle apparaît dès ce premier article de juin 2014 et connaîtra son apogée en juin 2015, avec son célèbre « Bas les masques !« . Madame Michu a pris sa retraite en septembre 2015 et j’ai continué à m’impliquer dans le site. Depuis décembre dernier, j’ai rejoint l’équipe des rédacteurs réguliers et je publie désormais toutes les informations relatives au Concours.