Deux nouvelles candidates !

Areti Ketime

Eleni Foureira

Eleni Foureira, l’événement

La star la plus glamour du moment, Eleni Foureira, la diva pop grecque qui combine la chanson, le rythme et la danse et qui aussi l’icône de la mode la plus ultime en Grèce, a annoncé publiquement son intérêt pour l’Eurovision. Elle se dit prête à défendre son pays à Lisbonne : « C’est sûr, j’ai envie de le faire. C’est un grand concours pop et je le vois maintenant comme un rêve. Auparavant, j’avais une grande appréhension, maintenant je suis prête. »

La chanteuse est la deuxième candidate à se déclarer pour la sélection grecque, après le groupe Stereo Soul. Cela démarre fort pour le pays, après une telle annonce. J’ai attendu pour confirmer cette information, mais sa participation aux Positive Awards devant 14.000 personnes à Athènes, le 8 septembre dernier, aux côtés d’Helena Paparizou, est un signe fort.

Eleni Foureira est née le 7 mars 1987 à Fier, en Albanie. Elle a trois frères et sœurs. Avant sa carrière de chanteuse, elle s’intéressait au design de mode. Elle a été fortement influencée par sa mère qui travaille dans la profession. Elle a été élevée dans la région de Kallithea, à Athènes. Dès son jeune âge, elle a commencé à jouer de la guitare et a travaillé pendant trois ans pour un théâtre. Elle faisait partie du groupe « Mystique », avant de lancer sa carrière solo.

Elle a participé à la finale nationale grecque de 2010 avec Manos Pyrovolakis, chantant « Kivotos tou Noe ». Elle s’est classée deuxième derrière « OPA! », de Giorgos Alkaios. En mai 2010, Eleni Foureira chante la version grecque de « Chica Bomb », en collaboration avec Dan Balan aux Mad Video Music Awards. En outre, elle a remporté deux prix : celui du meilleur nouvel artiste et celui du clip vidéo sexy de l’année.

En juin 2012, Eleni Foureira a assisté aux Mad Video Music Awards où elle a interprété la chanson « Fotia » avec le groupe NEVMA. Elle a été nominée pour quatre prix et finalement, elle en a remporté deux pour le meilleur clip pop et le clip sexy de l’année. La jeune chanteuse a également interprété la chanson « Wild Dances » en duo avec Ruslana lors de la finale des sélections grecques 2013.

Le 29 juin 2015, elle publie une version chanson grecque de «Golden Boy», qui obtient un grand succès en Grèce. Le clip a été vu près de 15 millions de fois sur YouTube, l’un des plus consultés pour la Grèce.

Ses déclarations au sujet du concours

Mon avis

Je trouve vraiment exceptionnel que la grande Eleni Foureira ait changé d’ avis sur l’Eurovision. J’en discutais avec un fan grec et je ne voulais pas trop en parler, vu que cette interprète est une VÉRITABLE girouette dans ses propos sur le concours. En 2015, elle nous avait déjà fait le coup. Je vous avertis donc que sa participation n’est qu’une rumeur pour instant. Si elle devait s’avérer exacte, je ne sais pas si la chaîne grecque optera pour une sélection télévisée. Cette chanteuse a une telle popularité et un tel potentiel dans tout le pays, que les autres artistes vont avoir beaucoup de mal à rivaliser avec elle. Mais si elle y va et que sa chanson est bien faite, elle aura le potentiel pour amener la Grèce parmi les trois premiers, à Lisbonne.

Areti Ketime, un ange passe

Aretí Ketimé (en grec: Αρετή Κετιμέ), née le 26 juillet 1989 à Athènes, est une chanteuse et joueuse de santouri (cymbalum) originaire de Grèce. Elle interprète un éventail large de musiques grecques traditionnelles.

Aretí grandit dans une famille d’origine grecque pontique vivant à Missolonghi, où elle se lie étroitement à la musique traditionnelle qu’elle commence à pratiquer à l’âge de 6 ans à l’école de santouri d’Aristidis Moschos. En 1999, 2000 et 2003, elle participe au Festival de Symi et y joue du santouri. En 2002, elle rencontre le musicien réputé Georges Dalaras et apparaît en duo avec lui à plusieurs concerts.

Aretí participe également à l’album de Dalaras «Από Καρδιάς» (Apo kardias, en grec: Du fond du cœur) en chantant la chanson folklorique «Μαραίνομ’ ο καημένος» (Marainom’ o kayménos, en grec: Je dépéris). En 2003, elle participe à un festival consacré à l’Asie Mineure avec Dalaras, la chanteuse Glykeria, et l’orchestre Estudiantina de Néa Ionía sur la scène de l’Odéon d’Hérode Atticus d’Athènes. Dalaras produit le premier CD d’Aretí: «Tο τραγούδι της Αρετής» (To Tragoúdi tis Aretís, en grec : Chansons d’Aretí, ou Chansons de la vertu, car en grec le prénom Aretí signifie vertu). Ce premier album de 4 titres parait sous le label Parlophone (MINOS/EMI). Ketimé, s’accompagnant elle-même au santouri, joue à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Athènes de 2004. Elle y chante la chanson «Μες’ του Αιγαίου τα νησιά» (Mes’ tou Aigaiou Ta Nisiá, en grec: Au milieu des îles de l’Égée).Ketimé devient professionnelle en 2005 et commence à jouer avec son propre groupe de musiciens. Elle apparaît dans de nombreux concerts sur le thème de la musique traditionnelle grecque. Dans un registre plus moderne, Aretí a chanté avec Giorgos Alkaios avec la chanson «Άμα δε σε δω» (Àma de se do, en grec: Si je ne te vois pas).

Selon certaines rumeurs, Areti Ketime serait intéressée de représenter notre pays à l’Eurovision. Le compositeur et producteur de l’artiste, Dimitris Karas a confirmé ces rumeurs et  lui écrit une chanson pour la soumettre à ERT. Il va plus loin en décrivant celle-ci comme la future chanson grecque pour Lisbonne.

Selon l’interview de son manager, le désir d’Areti Ketime est de représenter son pays à l’Eurovision. Il dit que la jeune artiste en rêve depuis longtemps et que cette année, toutes les conditions sont réunies pour qu’elle le réalise. En raison de réglementations futures, il évite de révéler beaucoup d’éléments sur la chanson qu’il va proposer à la chaîne grecque. Il donne juste des informations sur le style et les collaborateurs qui l’ont réalisé. « Comme on pourrait l’imaginer, ce sera une chanson qui représentera la tradition forte du pays avec un rythme qui sera entre influences balkaniques, des chants polyphoniques ; un mélange entre rizitika (chant improvisé chanté aux banquets ou par les voyageurs et bergers) et saros (musique pastorale improvisée vocale et accompagnée par de la clarinette et des percussions) ». Les membres du groupe qui l’accompagnerait au Portugal sont connus : il s’agira de Nick Samaras (trompette), Kostas Fortsas (clarinette), Nikos Gyra (basse et cordes), Michael Mpakalis (percussions) et George Poulios (atmosphères et rythmes).

Cette artiste de 27 ans qui a collaboré avec les plus grands musiciens grecs, est donc à ajouter à la liste de ceux qui voudraient nous représenter à Lisbonne.

Mon avis

Areti est une chanteuse traditionnelle, professionnelle et surtout capable de faire de la grande scène. Elle a toutes les qualités requises pour cela. En ce qui me concerne, j’ai beaucoup de mal avec ce genre d’artistes tristes et mélancoliques. Mais je ne suis pas là pour juger, juste pour vous présenter cette interprète qui a de l’expérience.

 

Bref, trois candidats se sont donc déclarés pour la sélection grecque. Mais ce casting peut changer puisque rien n’est encore définitif. Je continue mon enquête et je vous préviens dès que j’ai des informations !

Areti Ketime

 

Stereo Soul

Eleni Foureira

 

À chaque article sur la Grèce, je vous présenterai un petit supplément sur la culture musicale grecque, puisque cette année, le pays veut une chanson traditionnelle.

La musique grecque

La musique grecque traditionnelle est généralement méconnue car elle se transmet uniquement oralement. Nous verrons donc quels sont les principaux instruments représentatifs de cette musique, puis comment sont utilisées la modalité et l’oralité qui accompagnent les cérémonies et la danse.

Les instruments de musique traditionnels

Le lauta, ou luth d’Istanbul, instrument à cordes pincées, est à la fois populaire et classique depuis le XIXème siècle. C’est le symbole de la musique grecque, depuis remplacé par le oud et le bouzouki (qui ne possèdent pas de frettes contrairement au lauta). Il est presque entièrement en bois, possède six cordes et est à l’origine de toutes les autres formes de luth comme le cithare. Il trouve ses origines sous des formes plus simples dans l’Antiquité, presque 2000 ans avant notre ère.

Le yaili tanbur est un instrument à cordes pincées, de la même famille que les luths et le bouzouki, mais de taille plus modeste que ces derniers.

Le ney date du troisième millénaire avant notre ère. Les premières représentations de cette sorte de flûte sont retrouvées dans les pyramides égyptiennes. Il s’agit d’une flûte oblique (entre la flûte droite et la flûte traversière) en roseau. Cette flûte est également un symbole de la musique orientale.

Le bendir, ou daire, est une sorte de tambour sur cadre très répandu dans les pays orientaux, d’un diamètre de 40 à 60cm et d’une profondeur de 15cm environ. C’est un membranophone dont le cadre est entièrement recouvert d’une peau de chèvre sous laquelle se trouvent cachées des cordes en boyau constituant le timbre, et qui lui donne un son bourdonnant tout à fait caractéristique. On trouve fréquemment représenté une sorte de lyre antique sur les représentation de la Grèce ancienne, aujourd’hui considérée comme un symbole national.

La modalité dans les cultures orales

Dans les musiques orientales, la modalité est tellement complexe qu’elle constitue même une multi modalité, issue des grandes civilisations anciennes. Elle prend ses origines dans les civilisations byzantine, mésopotamienne, indienne et égyptienne. En Inde, il existe depuis l’Antiquité 400 à 500 ragas (ou modes) différents, issus d’échanges entre les différentes civilisations grâce à des mécanismes très complexes et très longs (guerres, occupations, commerce, etc.). On trouve donc une certaine unité dans le monde entier, jusque dans la musique de jazz qui utilise également largement la modalité.

Bien qu’elle ait traversé les siècles depuis l’Antiquité, la musique grecque se transmet essentiellement oralement. Elle accompagne les cérémonies et se retrouve aujourd’hui dans les offices orthodoxes grecs, mais également les danses grecques, comme le sirtaki, mondialement connu. De nombreux musiciens grecs se sont aujourd’hui fait connaitre dans le monde entier et participent à la diffusion de cette musique orale traditionnelle comme Takis Jobit.

La prochaine fois, je vous apprendrai comment danser le sirtaki, promis ! Bonne journée à tout le monde et à bientôt !