Une fois n’est pas coutume, c’est notre ami Sakis qui, en collaboration avec Pauly, a rédigé la biographie de la chanteuse grecque. 

Gianna Terzi est née le 7 mai 1980, à Athènes. Elle est d’origine grecque et chypriote. Son père est le célèbre chanteur Paschalis Terzis, originaire lui de la région de Thessalonique. Paschalis a débuté comme vendeur ambulant de fruits et légumes. Parallèlement, il accompagne des orchestres et des chanteurs locaux. En 1982, il enregistre un premier album, une composition traditionnelle, avec notamment l’aide du joueur de bouzouki et compositeur Christos Nikopoulos. Le succès est immédiat et Paschalis devient une star reconnue. Sa notoriété se limite cependant au monde hellénophone.

Digne fille de son père, Gianna veut elle aussi devenir chanteuse professionnelle. Vivant entre la Grèce, Chypre et les États-Unis, Gianna a publié un premier titre en anglais, Love Is Your Name, qui a connu un succès d’estime sur ITunes et dans les clubs newyorkais. C’est là le lancement de sa carrière, que la chanteuse a poursuivi sur les scènes américaines et hellénophones, s’appuyant sur les conseils de son père, son véritable mentor.

Gianna a étudié la musique et signé un premier contrat avec Universal. Elle sort alors un premier album, Gyrna to Kleidi et est nommée aux Cyprus Music Awards, ainsi qu’aux Arion Awards. Le succès commercial est également au rendez-vous, ce qui lui permet d’enregistrer un deuxième album, Ase me na taksipedso.

Depuis sa sélection pour la finale grecque, puis pour l’Eurovision, Gianna a donné de nombreuses interviews et révélé d’intéressantes informations sur son processus créatif et artistique. Selon elle, Oneiro mou est issu d’un travail collectif en studio. Ré unie avec ses coauteurs, Michalis Papathanasiou, Dimitris Stamatiou et Maris Kalimeri, ses producteurs et les responsables de sa maison de disques, elle a énormément travaillé pour aboutir au résultat final. Elle y a mis tout son cœur, afin de plaire à la Grèce et au monde.

C’est la composition musicale d’Oneiro mou qui a été créée la première, après plusieurs essais. Le premier couplet est venu dans la foulée. Gianna l’a fait écouter à Panik Records, pour leur satisfaction. Une fois le morceau terminé, il a été transmis à l’ERT qui l’a retenu.

Oneiro mou parle des sentiments qu’éprouve Gianna à l’égard de son pays. C’est la première chanson qu’elle écrit en grec, elle est donc fort importante pour elle. La musique la touche, les paroles la rendent nostalgique. Gianna a puisé son inspiration dans les sentiments de tristesse et d’éloignement qu’elle a ressenti lorsqu’elle était à l’étranger, loin de la Grèce. Elle se sentait alors malheureuse, son pays lui manquait.

De sa chanson, c’est le refrain polyphonique et l’atmosphère qui s’en dégage, qu’elle préfère. Son père, quant à lui, est fier de sa fille et apprécie beaucoup Oneiro mou. Il est convaincu que Gianna a toutes les chances de son côté pour réussir à l’Eurovision.

Gianna, elle, se sent portée par le message positif d’Oneiro mou et est fort heureuse de représenter son pays à l’Eurovision. Elle ira à Lisbonne, avec le sourire, remplie d’espoir et d’optimisme. Par ailleurs, Gianna a d’excellents souvenirs de l’Eurovision. Elle regarde chaque année le Concours avec ses parents. Il s’agit là d’une tradition qui remonte à sa plus tendre enfance, seulement interrompue par ses séjours aux États-Unis.

Gianna avait répété avec ardeur pour la finale nationale grecque et était prête. Elle avait reçu le soutien du chorégraphe Chali Jennings, qui avait déjà travaillé avec les plus grandes stars grecques, de Sakis Rouvas à Helena Paparizou, en passant par Eleni Foureira.

Pour sa mise en scène lisboète, Gianna pense reprendre ses plans antérieurs. Elle veut quelque chose de simple, en lien avec la nature émotionnelle de sa chanson. La chorégraphie sera donc limitée, afin de concentrer l’attention sur la chanson.

Quant à Oneiro mou, il a été très bien reçu en Grèce. En une semaine, le morceau avait dépassé le million de vues sur YouTube. Les commentaires dans la presse et les réseaux sociaux ont tous été fort élogieux.

Merci Sakis, merci Pauly. 

 
An tha psaksis to vitho mou
Zondanefis t’oniro mou
Ki an kitaksis tin kardia mou
Tha se paro agalia mou
Pos thes na sou to po
Pos gia sena ego tha pethena
Ti zoi mou tha stin edina
Telos kai arhi, ola ise esi
Oso ki an pono
Ap’to harti den tha s’esvina
Ti zoi mou tha stin edina
Telos kai arhi, ola ise esi
Giati thelis na m’allaksis
Kai to ble mou na ksevapsis
An milisis ta vouna mou
Tha s’akousi i monaksia mou
Pos thes na sou to po
Pos gia sena ego tha pethena
Ti zoi mou tha stin edina
Telos kai arhi, ola ise esi
Oso ki an pono
Ap’to harti den tha s’esvina
Ti zoi mou tha stin edina
Telos kai arhi, ola ise esi
Pos thes na sou to po
Pos gia sena ego tha pethena
Ti zoi mou tha stin edina
Telos kai arhi, ola ise esi
Oso ki an pono
Ap’to harti den tha s’esvina
Ti zoi mou tha stin edina
Telos kai arhi, ola ise esi

Après des rebondissements à gogo, dignes d’un des meilleurs épisodes d’un soap dramatique, ERT annonce officiellement avoir choisi Gianna le 23 février.

Marie est la première à faire sa déclaration. Elle « n’est pas emballée ». Pour elle, c’est « une chanson épique », le « genre de chanson qui plaît ou qui ne plaît pas. »

Joh « aime bien » : « Ce n’est pas la chanson du siècle mais il y a quand même un petit quelque chose d’envoûtant dans la chanson, notamment de par les sonorités grecques très bien mises en valeur. Après, je ne vais pas crier que j’adore cette chanson, mais j’aime, ça c’est sûr. »

« Une bonne chanson » pour Adi025 qui espère qu’elle sera chantée en grec à Lisbonne.

Pour Kris B., le « titre n’est pas mauvais. Ça peut toujours être mieux, mais ce qui est bien, c’est qu’Athènes renoue cette année avec la langue nationale et avec la « greek touch » un peu dans les sonorités, c’est plaisant… »

Zipo déclare également que c’est « une bonne chanson, autant niveau musical que vocal, avec quelques retouches à apporter sur les couplets pour apporter un peu plus de « punch » ».

Pour Antoine97 qui « attend de la diversité et de la qualité », il « aime assez bien », mais trouve que « ça manque quand même de relief, ils auraient pu y aller plus franchement sur la percussion. »

Nico n’est « pas déçu » et « s’attendait à pire. » : « ce n’est peut-être pas la meilleure chanson mais j’espère qu’elle ne sera pas traduite en anglais. Un petit côté ethnique et surtout une authenticité grecque, cela me convient bien mieux que ce que ce pays avait proposé l’année dernière. Je ne sais pas si elle aurait beaucoup de succès à Lisbonne mais avec une belle mise en scène, elle pourrait bien passer en finale. »

Fandeuro44 n’est pas fan : « trop répétitif, et voix sans éclat. ». Pour sa part, rv « adore ».

Alexandre, pour qui la chanson est « pas mal du tout », espère « une mise en scene qui surprenne. »

Jerem, comme beaucoup, se félicite de voir que la Grèce « envoie un produit local et en langue nationale ! »

Eric D. « aime beaucoup » et pense qu’avec « un bon live, ce sera une finale assurée. »

Pascal est « content « de l’authenticité de la proposition grecque. » Francis rajoute : « La langue grecque est décidément très jolie à écouter. Quant à la chanson, je la trouve très intéressante. Si le live est de qualité, elle obtiendra sans aucun doute possible un billet très mérité pour la finale. »

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Ils sont quatre à avoir composé la chanson grecque cette année. Outre la chanteuse Yianna Terzi, il y a Aris Kalimeris, Michalis Papathanasiou et Dimitris Stamatiou.

  • Aris Kalimeris, par exemple, on le connaît parce qu’il a co-écrit la chanson moldave de 2009, Hora Din Moldovachantée par Nelly Ciobanu. Sur la scène de Moscou, la chanson s’est classée quatorzième de la grande finale.

  • L’année suivant la troisième place d’Antique sur la scène de l’Eurovision à Copenhague, Dimitris Stamatiou écrit Moro Mou pour le groupe d’Helena Paparizou. Chanson produite par Alex P., co-auteur de la chanson chypriote de cette année. Que le monde est petit !….

Souvenirs… souvenirs… La chanson grecque de cette année me fait toujours penser à celle de 1995 : Poia prosefchi, par Elina Konstantopoulou. Résultat : douzième avec 68 points.