Aujourd’hui, j’ai décidé de vous présenter mon classement de l’Eurovision Junior 2019, qui aura lieu à Gliwice en Pologne ce samedi 24 novembre.

Au programme : coups de cœur, surprises, et opinions parfois piquantes (mais pas trop quand même, cela reste un concours pour les enfants).

La saison de l’Eurovision commence à pointer le bout de son nez. La Bulgarie et l’Ukraine reviennent. La Hongrie et le Monténégro filent à l’anglaise. Malte et la Géorgie ont lancé leur processus de sélection, et quelques autres pays fourbissent déjà leurs armes et leurs finales nationales.

Pendant ce temps-là, les préparatifs d’un autre concours battent leur plein.

Je veux bien sûr parler de l’Eurovision Junior, qui aura lieu à Gliwice ce samedi  24 novembre. Et oui, déjà. Quand on y pense, ce n’est plus qu’une question de jours.

Toutes les chansons ont été dévoilées, il n’y a plus de mystères. Et le line-up étant complet, j’ai décidé, tout comme l’a fait notre ami Pauly dernièrement, de vous donner mon avis sur les contributions de cette édition 2019.

L’année dernière, j’avais eu un paquet de coups de cœur. Sur les 20 chansons de cette édition qui se déroulait à Minsk, j’en ai encore une douzaine dans ma playlist. C’est dire à quel point la qualité musicale était au rendez-vous. Mes favoris étaient, entre autres, les Pays-Bas, le Kazakhstan, l’Ukraine, la Géorgie, la Macédoine du Nord et le Portugal.

Quant à « Jamais sans toi », le titre que nous envoyâmes pour représenter la France, il ne fallait pas m’en parler ; je n’appréciais guère cette chanson, et sa deuxième place m’avait quelque peu agacé.

En sera-t-il de même cette année ?

Aurais-je autant de coups de cœur ?

Aimerais-je enfin la contribution française ?

Et qui, selon moi, devrait succéder à Roksana Wegiel ?

Vous le saurez grâce à ce top 19, qui part de ma dernière place pour arriver jusqu’à mon chouchou ultime.

Attendez-vous à voir des surprises, et parfois aussi des opinions à contre-courant, car j’ai tendance à adorer les outsiders. Sans plus de discours, passons aux choses sérieuses, et débutons notre classement.

19. Liza Misnikova – Pepelny (Ashen), Biélorussie

Quand j’écoute une chanson, j’aime y trouver une structure mélodique, et quelque peu d’harmonie. Avec « Pepelny », ce n’est pas le cas.

Le morceau est trop bruyant et brouillon à mon goût. Et encore, le revamp a sauvé les choses. Parce que la performance de Liza en finale nationale était… Quelque peu hasardeuse. Je pense cependant qu’elle a dû s’améliorer depuis, et c’est très bien.

Le revamp n’est cependant pas exempt de tout reproche : qui a pensé que c’était une bonne idée d’ajouter de l’anglais ?

Déjà que « Pepelny » ressemblait à une pâle copie de « Like It » (chanson que je ne porte pas dans mon cœur, ceci explique cela), l’anglais ne fait qu’accentuer cette ressemblance, et le titre perd donc le peu d’originalité qu’il lui restait.

Note finale : 4/10De toute façon, les Biélorusses auraient dû choisir Sofia Rustamova.

18. Joana Almeida – Vem conmigo, Portugal

Parlons d’un cas particulier, le Portugal.

J’attendais beaucoup d’eux ; j’adorais leur contribution l’an dernier, même si j’ai bien l’impression d’être la seule.

Et lorsque « Vem Conmigo » fut révélé, je fus plongée dans la perplexité la plus totale.

Joana a une voix absolument charmante.

Le message centré autour du climat est beau et important, quoique surexploité cette année (avec pas moins de quatre chansons sur le climat, les spectateurs risquent de faire une overdose).

La mélodie ne décolle pas vraiment, mais passe encore. Au moins le refrain est entêtant.

L’ajout d’anglais pique un peu les oreilles, dans le sens où le Portugal a pour habitude, à l’Eurovision junior comme adulte, de toujours envoyer des contributions intégralement en portugais. Mais soit, on s’y accoutumera.

Par contre, il y a un point irréparable, et c’est à cause de cet énorme point noir que la pauvre Joana se retrouve si bas dans mon classement.

Qui, dans les bureaux de la délégation portugaise, s’est dit que c’était une idée de génie d’affubler la chanson d’une instrumentale aussi… aussi… Je n’arrive même pas à trouver les mots.

Qu’est-ce donc que cette bouillie techno dont personne n’aurait voulu, même en plein cœur des années 2000 ?

Joana Almeida a beau se débrouiller comme elle peut, l’instrumentale vieillotte ruine toute chance de pouvoir bien figurer au classement.

Note finale : 4/10Cette faute de goût musical est impardonnable.

17. Darija Vracevic – Podigni glas, Serbie

Voilà la seconde chanson écologique du concours. Et j’aurais aimé l’adorer. Ça partait bien ; Darija a vraiment une très jolie voix, et je pense qu’elle a un avenir prometteur dans la musique.

Mais la chanson est d’une effroyable banalité. C’est trop fade, trop plat, et même le refrain, qui pourtant se retient bien, ne sauve pas la situation. J’ai l’impression d’avoir entendu cette chanson cent fois (retenez bien cette phrase, elle risque de revenir souvent).

De plus, j’ai l’impression que la contribution, très adulte, ne colle pas du tout avec la voix douce et enfantine de Darija, et ça me trouble énormément.

Note finale : 5/10Aussitôt écoutée, aussitôt oubliée.

16. Jordan Anthony – We Will Rise, Australie

À mon avis, le disque australien doit être rayé. C’est la seule raison valable au fait qu’ils nous envoient le même type de chansons tous les ans.

En 2017 et 2018, ça passait crème.

Mais en 2019, la crème commence à devenir quelque peu écœurante.

Jordan Anthony a beau avoir une fort belle voix très mature pour son âge (on croirait déjà entendre un adulte chanter), le morceau plonge allègrement dans les clichés du déjà-vu.

J’ai l’impression d’avoir déjà entendu mille fois cette chanson en allumant la radio.

Note finale : 5/10Si l’Australie nous renvoie encore une chanson de ce type en 2020, je la classe directement dernière !

15. Eliana Gomez Blanco – We Are More, Malte

Malte joue exactement sur le même terrain que l’Australie. Pas étonnant que ces deux-là soient autant plébiscités par le jury !

Et comme avec l’Australie, se pose le problème de la redondance. La chanson ne cherche pas à être unique ou originale. Elle joue la sécurité, restant bien au chaud dans les bonnes habitudes. Sauf qu’à la longue, le morceau est plat, sans grand intérêt (à part peut-être l’ajout du maltais, langue que l’on n’a pas souvent l’occasion d’entendre). Depuis la sortie de « We Are More », je cherche désespérément où j’ai déjà entendu son refrain. La mélodie me semble bien trop familière.

Eliana sauve les meubles comme elle peut, grâce à sa voix puissante et mature qui me rappelle un peu celles de Jael ou Ela, deux candidates remarquables que l’on a pu voir à Minsk l’an dernier.

Note finale : 5/10C’est déjà vu au possible, mais au moins il y a du maltais.

14. Karina Ignatyan – Colours of Your Dreams, Arménie

Dès la première note, j’ai su que je n’allais pas accrocher. Certes, c’est dynamique, l’arménien est présent, on a quelques sonorités locales, et Carina se débrouille plutôt bien en live.

Mais à part ça, la chanson, et surtout son refrain, cherche trop à vouloir imiter celles des popstars du moment.

Elle manque d’un tout petit peu de maturité pour me plaire vraiment.

Cependant, je me méfie avec l’Arménie. L’an dernier, « L.E.V.O.N » était à la 19ème place de mon top, et le jour de la finale, j’avais tellement adoré sa prestation pleine d’énergie que j’avais finie par lui accorder un vote. Et sa chanson n’a pas quitté ma playlist. Alors attention aux growers imprévus.

Note finale : 5/10Trop immature et trop popstar.

13. Vicki Gabor – Superhero, Pologne

La Pologne est, comme l’année précédente, l’ultra-favorite. Sur YouTube, elle domine tous les autres en nombres de vues, et quasiment tout le monde la place en première position dans son top. À tel point que cette hype devient un peu lassante. Moi qui n’aimais déjà pas tellement « Superhero », je m’y attache encore moins.

Certes, c’est une bonne chanson, je dois l’admettre. Il m’arrive même de fredonner son refrain parfois. C’est un vrai refrain accrocheur.

Et cependant, encore une fois, le tout sonne fait et refait.

Maniérismes de popstar dans la voix : check.

Paroles convenues et déjà entendues sur toutes les ondes : Check.

Et, tout comme pour Malte, je cherche où j’ai déjà bien pu croiser le refrain. Alors, là aussi : check.

De plus, le live me fait un peu peur ; Vicki m’y avait paru un peu faible. Mais ce n’est peut-être qu’une impression, qui s’estompera comme avec Liza Misnikova.

Note finale : 6/10Un peu plus d’originalité aurait été bienvenue, mais le refrain reste entêtant.

12. Mila Moskov – Fire, Macédoine du Nord

Alerte ! Alerte ! Nous avons trouvé le sosie vocal de SIA…

Sauf qu’elle a à peine 14 ans, ce qui rend la ressemblance d’autant plus impressionnante.

Cependant, malgré la voix incroyable de Mila Moskov, « Fire » est sans grand intérêt à mes oreilles, du moins, pour l’instant.

Il y a du potentiel, notamment dans l’épique refrain, mais pour le moment, le morceau sonne assez froid. Je préfère, et de TRÈS loin, l’époustouflant « Doma », petit bijou sous-estimé que la Macédoine nous avait envoyé l’an dernier. (Fun fact : à certains passages, je trouvais que Marija Spasovska ressemblait à Juliette Armanet, et je ne sais toujours pas pourquoi).

Je suis sûre, cependant, que le live de « Fire » sera décisif, car il pourrait me faire drastiquement changer d’avis.

Alors, chère Mila, je compte sur toi. Gère bien ton live si tu veux avoir mon vote.

Note finale : 7/10Une voix intéressante, et une chanson dont le potentiel pourrait se révéler en live.

11. Tatyana et Denberel – A time for us, Russie

Dès les premières secondes, en entendant la voix de Denberel, j’ai bondi.

Allions-nous enfin entendre du rock ? Peut-être du metal ? Ça serait drôle au Junior.

Malheureusement, le timbre fluet de Tatyana m’a fait rapidement redescendre sur Terre.

Non, nous n’aurons pas du hard-rock, mais plutôt un charmant duo à la Melissa et Marco (qu’ils étaient mignons, ces deux-là, sur leur balançoire).

« A Time for Us » me fait beaucoup penser aux chansons qu’on pouvait entendre dans les années 2000 sur Disney Channel, notamment dans « High School Musical »… Et je ne sais pas si c’est un compliment…

De toute façon, en 2017 et 2018, « Wings » et « Unbreakable » avaient, eux aussi, l’air de sortir tout droit d’un teen movie à l’eau de rose. Et ils ont cartonné, avec une victoire et un top 10.

Alors, tant que ça marche, pourquoi les blâmer ?

« A Time for Us » a l’air d’être détestée par beaucoup de monde, terminant souvent dans le bottom 5 des tops sur YouTube.

Pourtant, c’est loin d’être une mauvaise chanson à mon humble avis. C’est frais, enfantin mais pas immature, et le refrain se chantonne facilement.

Et puis ils sont adorables, nos deux chanteurs. Ils ont une bonne alchimie lorsqu’ils chantent ensemble.

Si, par le plus grands des hasards, ils parviennent à faire un bon résultat (ça pourrait arriver), ne soyez pas surpris.

Note finale : 7/10C’est agréable à écouter, mais quand même: je voulais du hard rock !

10. Marta Viola – La voce della terra, Italie

Les chansons écologiques, le retour ! Et cette fois-ci, je n’en dirai que du bien.

« La Voce della Terra » est une chanson charmante à l’image de la voix de Martha, et surtout sobre et élégante. L’Italien est toujours une aussi belle langue, qui me ravira toujours à chaque écoute.

Ce n’est peut-être pas le morceau le plus mémorable du lot, mais il est très intéressant mélodiquement parlant, et les « Sempre » se retiennent facilement.

Je ne sais pas du tout où ce titre pourrait se placer. Top 10 ? Bottom 5 ?

On ne sait pas, c’est difficile à prédire. Laissons faire la chance.

Note finale : 8/10. C’est un peu oubliable, mais charmant au possible.

9. Matheu – Dans met jou, Pays-Bas

Tous les ans, à l’Eurovision comme au Junior, j’ai un guilty pleasure. L’an dernier, c’était « IOU » de Taylor Hynnes, que j’avais affectueusement surnommé « le descendant des Pet Shop Boys ».

Cette année, c’est « Dans Met Jou » qui prend la couronne.

Habituellement, je n’aime pas beaucoup ce type de morceaux, trop formatés à mon goût.

Mais cette fois-ci, sans explications, la chanson m’a plu. Elle m’a donné envie de bouger la tête, de sourire et de la réécouter en chantant le refrain à tue-tête. Elle me fait penser à « Follow Me Back » de Around The Sun, qui s’était malheureusement fait éliminer en demi-finale de l’Eesti Laul cette année. C’est frais, pétillant, fun, sans prises de tête… Mais je n’assumerai probablement jamais, à part dans ces lignes, le fait de bien l’aimer.

Note finale : 8/10Le meilleur guilty pleasure de l’année.

8. Melani Garcia – Marte, Espagne

Et la voici, la voilà : la dernière chanson sur le climat, et c’est la meilleure du lot !

L’Espagne est revenue en fanfare après de longues années d’absence. Et elle n’est pas là pour faire de la figuration. Il est facile de comprendre pourquoi « Marte » est ultra-favorite.

L’instrumentale est extrêmement jolie à entendre, et m’a légèrement fait penser à « Le Bleu Lumière », la chanson que l’on peut entendre dans le dessin animé « Vaiana ».

Quant à mademoiselle Melani, elle brille et se distingue de par son timbre unique et incroyable.

Quoique j’aurais aimé voir plus d’envolées lyriques, les quelques-unes déjà présentes sont remarquables et impressionnantes. Si elle parvient à nous offrir un live aussi magique que la version studio, le podium pourrait lui ouvrir les bras.

Note finale : 9/10Une chanson magique, qui pourrait cependant se briser en mille morceaux si le live ne suit pas.

7. Yerzhan Maxim – Armanynan Qalma, Kazakhstan

Ah, le Kazakhstan. Toujours présents au Junior, toujours motivés, toujours prêts à bien faire. J’espère qu’un jour, L’UER consentira à les laisser entrer dans la cour des grands ; je suis sûre qu’ils apporteraient beaucoup de diversité musicale.

Le message étant passé, parlons de Yerzhan Maxim.

À l’image de Melani Garcia, il démontre toutes ses capacités vocales dans cette chanson théâtrale et grandiloquente, dans laquelle on retrouve de grands airs de films Disney.

Et cette Disney vibe est LA clé qui m’a fait fondre pour cette chanson. Sans compter les petits éléments ethniques que l’on croise de-ci-delà.

Malheureusement, j’ai l’impression que « Armanynan Qalma » n’est guère populaire auprès des fans, ce qui est fort dommage. Les Eurofans devraient se méfier, je pense. Si sa voix est aussi solide que dans la version studio, le jury le plébiscitera, car il a tendance à aimer les grandes voix.

Seul petit bémol s’il fallait en trouver un : cet accent anglais !

Je n’avais même pas remarqué que la première moitié du morceau était en anglais, tant l’accent de Yerzhan Maxim est… Épais, dirons-nous. J’étais persuadé que c’était une autre langue. Chanter le tout intégralement en kazakh aurait été une bien meilleure idée, qui aurait davantage mis en valeur autant la langue que le chanteur.

Note finale : 9/10Une bien belle chanson aux airs de Disney, mais il faudra prendre des cours d’anglais.

6. Erin Mai – Calon yn Curo, Pays de Galles

Peut-être mon opinion la plus à contre-courant dans ce top. Parce qu’à en juger par les classements et les avis, tout le monde déteste cette chanson, la classant souvent dernière !

Pourquoi ? Pourquoi sous-estimer ainsi le Pays de Galles ? Ça ne vous a pas suffi avec « Perta » l’an dernier ?

Désolée, je m’enflamme encore une fois, mais je ne me suis toujours pas remise de la dernière place de Manw.

Toujours est-il que j’aimerais éviter à Erin le même sort. « Calon ýn Curo » est excellente, avec une petite touche pop-rock mélangé à des éléments traditionnels. L’ajout du violon sur les refrains était une bonne idée, qui rend le tout plus mémorable, guilleret et entraînant.

Le Gallois est toujours une langue extraordinaire, pleine de mystères. On a l’impression qu’Erin est en train de nous raconter une histoire, une légende mystique.

Et enfin, arrive l’atout charme : Erin Mai elle-même, et surtout sa voix pure et claire. Elle dégage beaucoup de charisme et de douceur en même temps.

« Calon Yn Curo » est une chanson pleine d’authenticité et d’originalité, que je prends toujours plaisir à écouter et que j’aime chanter à tue-tête.

Note finale : 10/10 – Erin ne mérite pas de finir dernière, alors votez pour elle, et que ça saute !

5. Anna Kearney – Banshee, Irlande

Mélangez mes commentaires sur Yerzhan Maxim et Erin Mai, mélangez-les, et vous obtenez mon avis sur « Banshee ».

Ce titre possède le côté Disney de « Armanynan Qalma », et le mysticisme de « Calon Yn Curo ». On croirait entendre chanter Mérida, ou encore Kayley, l’héroïne du dessin animé « Excalibur, l’épée Magique » C’est une contribution qui évoque instantanément les contes de fées, les mythes celtiques et les princesses fantastiques.

Nul doute que les plus fervents amateurs de Disney se laisseront séduire, et les enfants vont l’adorer.

Je pense qu’Anna Kearney peut jouer le top 10 cette année, d’autant plus qu’elle se débrouille très bien en live.

Note finale : 10/10Si l’Irlande n’est pas dans le top 10, je n’y comprends plus rien.

4. Giorgi Rostiashvili – We Need Love, Géorgie

Unpopular Opinions, again… Et pourtant, je vous jure que je ne le fais pas exprès. Il faut croire que j’aime être sans cesse en désaccord avec les Eurofans.

Oui, c’est vrai, « We Need Love » a un petit côté « musique d’ascenseur ». Encore que j’aurais plus tendance à l’écouter dans un café douillet et confortable en buvant un chocolat chaud.

J’ai toujours eu un faible pour les chansons rétros, alors j’ai instantanément aimé « We Need Love ». Que ce soit la structure mélodique, les arrangements, les passages en a capella, la langue géorgienne, la voix puissante de Giorgi : tout est original, différent. Tout se démarque, et tout est fait pour me plaire.

Je ne sais pas du tout où la Géorgie pourrait figurer au classement. Mais je leur souhaite tout le meilleur.

Note finale: 10/10Une chanson groovy et originale qui sait se démarquer.

3. Sofia Ivanko – The Spirit of Music, Ukraine

Il m’a fallu attendre le revamp pour apprécier pleinement « The Spirit of Music ». Dans sa première version, elle m’agaçait, et je n’aimais pas beaucoup le timbre vocal de Sofia Ivanko.

Mais quand le revamp fut publié, ce fut la révélation. En fait, ce morceau est extraordinaire. Un peu comme pour « We Need Love », il bénéficie de petites influences empruntées au jazz. Sa structure rythmique la rend déstabilisante, mais lui permet aussi d’attirer l’oreille. Le refrain, à base de « Ouh ouh ouh » vous reste dans la tête une bonne partie de la journée.

Et la voix de miss Sofia est enfin mise en valeur, se révélant être gracieuse et délicate.

Ce sera un véritable moment de fraîcheur, qui donnera le sourire aux téléspectateurs. Espérons simplement qu’elle sera assez marquante pour s’offrir un beau résultat.

Note finale : 10/10Une contribution douce et aérienne qui vous caresse les oreilles.

2. Carla – Bim Bam Toi, France

Non non, vous n’avez pas rêvé. La France est bien deuxième de ce classement.

Quelle surprise ! Quel changement !

Et pourtant, c’est bien vrai : j’adore notre contribution, et je suis fière de la soutenir.

Nous avons ENFIN compris qu’être originaux et déjantés, ça pouvait avoir du bon. Et l’occasion a été saisie de fort belle manière.

Premier bon point : « Bim Bam Toi » a été composée par Barbara Pravi et Igit, deux artistes que j’aime beaucoup et dont on peut reconnaître aisément la patte créative.

Deuxième bon point : Carla déborde d’énergie, de charisme, et sa voix reste cependant plutôt mature.

Quant à la chanson, elle part dans tous les sens, et c’est pour le meilleur. C’est le pont parfait entre maturité et folie enfantine ; les textes des couplets viennent compenser les paroles du refrain, faites d’onomatopées.

Côté instrumental, ça swingue ! Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à « Lone Digger » de Caravan Palace en l’écoutant ; les deux titres n’ont absolument rien à voir, et pourtant ils dégagent tous deux ce côté dansant, fun et plein de bonnes ondes positives.

Le refrain est dangereusement addictif, et vous reste collé au cerveau. Je pense que les enfants vont adorer tout ce dynamisme. En plus, peu importe leurs langues natales, ils n’auront pas besoin de se forcer pour apprendre le refrain par cœur. On n’y pense pas assez, mais stratégiquement, c’est assez malin. C’est un poids qui peut jouer dans la balance.

Bref : Carla a toutes les cartes en mains pour grimper sur le podium, comme l’an dernier. À cette différence près que si elle y parvient, cette fois-ci, je serai très contente.

Une victoire est même envisageable… Encore faudrait-il parvenir à affronter les tornades polonaises, néerlandaises et espagnoles; les télévotes de ces pays-là sont connus pour voter en masse afin de faire gagner leurs représentants, alors qu’en France, nous n’avons pas encore cette culture de l’Eurovision Junior. Alors je compte sur vous pour ramener un maximum de monde et les faire voter. C’est un ordre !

Note finale : 10/10Si la France ne finit pas dans le top 3, c’est un scandale.

1. Isea Çili – Mikja emi fëmijëria, Albanie

La voilà, ma favorite. La talentueuse Isea Çili.

Dès les premières notes, je l’ai su : ce serait ma gagnante, celle que j’allais défendre corps et âme et soutenir jusqu’à la fin du concours.

L’obsédant refrain m’a donné des frissons, et presque ému aux larmes. Je ne sais absolument pas de quoi Isea peut bien parler dans cette chanson, mais ça doit sûrement être touchant, vu les émotions que me procurent ce morceau.

Il est aussi à noter que la jeune fille a une voix magnifique, claire et puissante. Et du peu que j’en ai vu, elle est d’une belle justesse en live.

Est-ce que ce sera assez pour propulser cette belle ballade dans les plus hauts sommets du classement ?

Honnêtement, je ne sais pas. Certains trouvent la chanson magnifique, d’autres la jugent ennuyeuse à mourir.

Je ne sais pas si Isea aura assez de soutien pour battre le trio infernal composé de Melani, Vicki et Carla.

Mais tout de même, je lui espère une place au soleil dans le top 10. Je lui souhaite bonne chance.

Note finale : 10/10Une pépite qui, je l’espère, ne passera pas inaperçue.

Et voilà. Vous connaissez désormais mon top 19 de cet Eurovision Junior.

Bonne chance à tous les participants (en particulier Carla et Isea).

Et surtout, n’oubliez pas de voter !

Je vous rappelle que l’on peut voter pour son propre pays à l’Eurovision Junior. Ce serait beau de voir la France gagner, n’est-ce pas ? Surtout si, pour une fois, c’est avec une bonne chanson.

Et puis j’aimerais bien que vous m’aidiez à soutenir mes chouchous. L’Albanie, l’Ukraine, la Géorgie, l’Irlande, le Pays de Galles… Ils méritent tous le top 10 !

Alors je compte sur vous pour distribuer vos points avec sagesse.

En plus, ça ne vous coûtera rien. Juste quelques minutes, et une poignée de clics sur Internet.

Sur ce, je vous laisse. Je retourne me préparer à soutenir tous mes favoris comme il se doit.

Juste après la compétition, je vous donnerai mon avis sur les résultats, croyez-le bien.

Musicalement,

Juliette.