Les terribles attentats perpétrés vendredi dernier à Paris ont jeté sur le monde un voile de deuil et de tristesse. Depuis Bruxelles, toutes nos pensées vont aux victimes, à leur famille, à leurs proches et à tous les Français. Nous sommes en esprit et en âme avec vous. Comme l’a si bien dit le premier ministre suédois, Stefan Löfven, nous avons tous en nous un souvenir de Paris, un morceau de la capitale dans notre mémoire, dans notre cœur. Nous y avons tous vécu un moment inoubliable, nous sommes donc tous touchés par ces événements tragiques. À nouveau, nous paraphraserons ces mots chantés par Ofra Haza : « En vie, en vie, en vie, oui, nous sommes toujours en vie ! »

Nous demeurons en vie et tournés vers l’avenir. Et pour nous, fans francophones de l’Eurovision, l’avenir porte les couleurs du drapeau suédois. Soyons forts, soyons optimistes, soyons positifs, regardons vers mai et la prochaine édition du Concours, qui nous apportera joie, bonheur et réconfort. Soyons unis, soyons solidaires, ayons une chanson et un sourire sur les lèvres. Car l’Eurovision nous emmène du côté lumineux de la vie, là où le soleil brille en permanence et où toutes les nations du globe réunies partagent les mêmes valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de respect.

VRT

Dans cette perspective, nous avons repris notre plume et à votre demande expresse, avons rédigé cet article de présentation. Car certainement, lorsque la VRT (la Vlaamse Radio- en Televisieomroeporganisatie – l’Organisme de Radio- et Télédiffusion Flamand – la télévision publique belge néerlandophone – la télévision flamande, quoi !) a révélé les noms des cinq candidats en lice pour la représenter à Stockholm, la même pensée a dû traverser votre esprit et le nôtre : « Qui ? » Ces cinq jeunes talents ont commencé à se faire un nom et sont à peu près familiers des Belges néerlandophones. En revanche, du côté francophone… Et ne parlons même pas de la France, de la Suisse, du Luxembourg ou de toute autre contrée francophone ou francophile nous lisant…

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Suite à cette annonce, peut-être aurez-vous été tentés de découvrir leur parcours et leur début de carrière. Vous vous êtes alors heurtés à la barrière de la langue, toutes les références étant en néerlandais. Soyez rassurés : nous maîtrisons ! Voici donc ici rassemblées informations et vidéos sur nos cinq candidats, appelés à la succession de Loïc Nottet. Mais avant toute chose, juste pour le plaisir, revoyons ces trois minutes qui ont rendu la Belgique, fière et patriote et l’ont vu tutoyer la Suède, la Russie et l’Italie.

Eurosong 2016Voilà d’où nous partons. Mais où allons-nous ? Cette année, la VRT s’est donc décidée pour une nouvelle approche, qui n’est pas sans rappeler 2010 et Tom Dice : choisir des artistes à l’aube de la gloire et les accompagner de l’ombre à lumière. La télévision flamande se veut un incubateur de talents et de réussite artistique et commerciale. Les candidats seront donc préparés, coachés, affinés, travaillés au corps et à la voix, d’aujourd’hui déjà, jusqu’à la demi-finale de mai prochain, en passant, bien entendu, par la sélection nationale des 3, 10 et 17 janvier 2016 (inscrivez bien ces dates dans vos agendas !). Cette préparation inclura : un coaching musical par Christoffel Cocquyt (manager de Selah Sue), un coaching vocal par Lady Linn, un coaching média par Geena Lisa et un coaching chorégraphique par Ish Ait Hamou. Leur chanson sera choisie parmi une sélection de morceaux écrits et composés par des artistes et producteurs nationaux et internationaux. Bref, en un mot comme en cent : tous les moyens leur seront offerts pour triompher dans une compétition internationale.

Ne voyez à tout cela rien d’étonnant : la télévision publique flamande aborde le Concours de manière fort sérieuse. Cela fait des décennies qu’elle veut le gagner et l’organiser. Ses responsables ont été cette année, fort impressionnés par la quatrième place de la RTBF et entendent bien démontrer leurs capacités égales. Une saine émulation, en somme. Exactement ce dont le Concours a besoin ! Passons donc en revue et par ordre alphabétique, les cinq heureux élus.

Adil Aarab

Adil

Adil est né en 1990. Durant son enfance, il imite avec ses trois frères, les Jackson Five, mais sa première rencontre avec la scène date de 2007. Il participe alors à Idool, la Nouvelle Star flamande. Il  y termine à la neuvième place. L’année suivante, il participe à Can You Duet, concept inédit dans nos contrées francophones. Il y termine à la deuxième place.

Adil part ensuite sous le soleil de Barcelone pour y étudier la guitare. À son retour, il fonde avec Abdel Kariem Asselman, le groupe Adil & A.K.A., spécialisé dans le rhythm and soul.


Adil définit son style comme aux frontières du R&B et de la pop.

Astrid Destuyver

Astrid

Astrid est née en 1992. Sa mère est professeur de piano, son père joue de la basse. À eux deux, ils forment le groupe Phase One. Astrid suit la voie des jeunes talents actuels, en postant des vidéos d’elle sur YouTube. C’est ainsi qu’elle est repérée par le groupe néerlandais Submatik et qu’elle enregistre plusieurs morceaux avec eux.


En 2012, elle rejoint le collectif AKS (Addicted Kru Sound) et participe à plusieurs festivals.

Astrid définit son style musical comme sobre, avec des accents soul.

Tom Frantzis

Tom

Tom est né en 1991. Lui aussi a grandi dans une famille de musiciens. Son père avait formé avec son oncle, un groupe de hardrock. Il joue dans plusieurs festivals et parallèlement, ouvre un magasin de guitares acoustiques, dont Tom a aujourd’hui la gérance. Tom reçoit de son père des leçons de chant et de guitare, qu’il complète avec des cours de piano. Grâce à ses reprises et surtout, ses propres compositions, Tom commence à se faire connaître.


Tom définit son style comme un mélange de pop, de jazz et de gospel.

Laura Tesoro

Laura

Laura est née en 1996, elle est la plus jeune de cette sélection. Ses parents sont acteurs de théâtre et de comédies musicales. Elle débute sur scène à l’âge de huit ans et trois ans plus tard, décroche le rôle-titre dans l’adaptation flamande d’Annie.

Laura apparaît ensuite dans l’émission KetnetPOP, où son style évolue vers la pop.

En 2014, elle participe à The Voice Vlaanderen. Elle termine à la deuxième place. Elle sort dans la foulée son premier single, Outta Here.


Laura rejoint ensuite le groupe Level Six, avec lequel elle court les festivals.

Laura définit son style comme une pop rythmée, teintée de funk.

Amaryllis Uitterlinden

Amaryllis

Amaryllis est née en 1983, elle est donc l’aînée de cette sélection. Sa mère est actrice, son père est régisseur de théâtre. Elle débute sur scène à l’âge de seize ans, en participant à l’émission De Grote Prijs Bart Peeters. Elle y termine deuxième. Amaryllis part ensuite une année à Boston, où elle étudie la musique. À son retour en Belgique, en 2009, elle publie son premier album, emmené par le single Not The Street. La même année, elle reçoit un prix pour sa prestation dans la comédie musicale Marguerite S.


Amaryllis enchaîne ensuite les rôles au théâtre, à la télévision et dans des comédies musicales. En 2015, elle reçoit un prix pour sa prestation dans le film Brabançonne. Elle enregistre aussi en duo avec Ozark Henry.



Amaryllis définit son style comme théâtral et dramatique.

Sources : VRT, De Redactie

Bonus

Le dernier Eurosong belge, celui de 2014, nous avait laissé un bon souvenir, avec ses airs de mini-Melodifestivalen. Simplement le lauréat final… Comme souvent avec l’Eurosong… Souvenirs, souvenirs : quatre chansons de l’Eurosong 2014 que nous écoutons toujours avec plaisir.