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C R I M E R

 

 

 

 

 

 

 

Je me l’étais promis, en début d’année que je ne laisserai pas tomber l’affaire,  et en principe, je n’ai qu’une parole.  même si j’avoue que j’ai eu un moment donné quelques doutes à propos de l’avenir de cette rubrique mais aussi sur la réelle motivation de ma présence en tant que chroniqueur sur ce site,

Fort heureusement, je ne suis pas du style à baisser les bras si facilement. Sans aucune prétention, je tiens mordicus à garder ma place ici et à y jouer mon rôle de découvreur de talents. Alors je persiste et signe en remettant le couvert pour vous servir sur un plateau d’argent, de belles découvertes musicales.

Ce sont surtout des artistes en devenir qui sont avant tout, mes coups de coeur et qui proviennent de tout la planète, car pour moi, la musique n’a pas de frontières,

Je n’allais quand même pas enterrer si vite quelque chose qui est au plus profond de moi,  un ressenti, une vibration qui ne meurt pas si facilement, sauf si nous nous laissons prendre par la frustration, Si vous êtes sur la même longueur d’ondes que moi, vous aurez alors très vite compris qu’il s’agit de la passion pour la musique qui devrait être nourrie tout au long d’une vie.

Cette fois, j’aimerais vous présenter un artiste suisse très atypique mais qui est très vogue dans notre pays. Au début de cette année, il a reçu le prix du « meilleur talent » des célèbres Swiss Music Awards.

Crimer, dont le vrai nom est Alexander Frei,est né à Saint-Gall, une ville universitaire qui se situe à l’ouest de la Suisse,   Bercé par la musique classique dès son plus jeune âge, c’est aussi un musicien et un auteur compositeur interprète de talent. il joue admirablement bien de la guitare et du piano.

Malgré ses références incontournables et un peu austères à son goût,  il s’est très vite plongé dans la vieille discothèque de ses parents pour découvrir de véritables trésors,  sous forme de 45 tours et 33 tours rayés, qui s’inscrivent désormais en tant que véritable héritage des années de folies qu’à représenté le disco.

Depuis que le jeune homme de 28 ans est apparu il y a plus d’un an avec la chanson « Brotherlove« , il y a un véritable hype autour de lui. Avec son swing spécial hip, son style et surtout sa musique,  Il est un grand nostalgique et aussi un inconditionnel de groupes tels que  Depeche Mode, The Cure ou Bronski Beat,

Nouvelle révélation de la pop suisse alémanique, le chanteur saint-gallois plonge généreusement lʹauditeur en pleine période new wave disco.  Dépeche Mode Pet Shop Boys année 1980 ,

Le moins que l’on puisse dire, c’est  qu’il fait tout pour se démarquer. Visuellement avec un look ringard digne des années 1980 qu’il cultive volontairement, à la fois pour provoquer mais aussi pour marquer ses convictions. .

On pourrait presque le considérer comme un artiste de la nouvelle génération. Il joue en live avec la reproduction et sa guitare, faisant quelque chose de grand avec sa voix, ses chansons et ses acrobaties de danse maladroites au bord de l’embarras. C’est un spectacle qui libère le pouvoir perdu du mouvement, même chez les rouillés.

Voici d’ailleurs un article d’un journaliste chevronné qui résume bien le personnage,

D’UNE CERTAINE MANIÈRE TOMBÉ HORS DU TEMPS

Crimer est la nouvelle star du paradis de la musique. Son électropop de vague synthétique est joué à la radio de haut en bas, sa vidéo avec le Drag Milky Diamond moderne est un succès. Maintenant, le joueur de 28 ans est impatient d’assister à la Zurich Pride, où il nous hypnotisera avec son baryton sombre.

Par Beat A. Stephan

 

Lorsque la lumière frappe la boule disco rouillée et que les cœurs du laser vert flottent à travers l’air du club rempli de fumée, le style de danse distinct de CRIMER commence à hypnotiser et à entrer. Avec sa voix chaude et inoubliable, il jette un sort aux spectateurs, les piège avec ses battements incessants, et les emporte avec un refrain captivant. CRIMER a un faible indéniable pour le son des décennies passées. 

Avec des guitares Cure-like et une coupe de cheveux tirée tout droit du manuel boyband, ses chansons mélancoliques parviennent à distiller plusieurs décennies de musique en un seul son. La chose étonnante est que ces sons pop semblent familiers et radicalement nouveaux en même temps.

Il se déplace étrangement angulairement à travers la scène dans une danse passionnée, sauvage et déchaînée qui entraîne la sueur sur son front. Ses cheveux mi-séparés flottent au rythme du son de synthé qui semble sortir tout droit des années quatre-vingt. Des mouvements intenses, quelque part entre la spasticité et l’érotisme – comme Crimer, personne ne danse.

Il appelle lui-même sa danse expressive « sexuelle indisciplinée ». Et la performance est son entraînement physique: «Je n’ai ni Muckis ni Sixpack», admet Crimer, qui a été baptisé au nom d’Alexander Frei. «Mon sport, ce sont les performances sur scène, la danse déchaînée et passionnée. Ma tête brille rouge comme un radis, et je suis trempé. Après une apparition, j’ai mal aux muscles et au cou. »

Tout aussi hors du temps que son son qui rappelle The Cure est le style de Crimer: un costume dandy noir à la mode à un pull à col roulé blanc intemporellément démodé et des chaussettes blanches. Le col roulé l’aide à dissimuler sa silhouette insignifiante, dit le Zurichois qui a grandi dans la vallée du Rhin de Saint-Gall.

Non, Crimer ne veut pas adhérer aux tendances. Il est unique, différent et il aime ça. Cela a commencé dans sa jeunesse à Balgach, son village natal, où tout le monde savait que le garçon devait être gay. Il s’en fichait.

Dans la vidéo du single « Brotherlove » il nourrit des spéculations sur son orientation sexuelle: il y joue un couple avec le fluide fluide Drag Milky Diamond, un personnage au-delà de la comédie traditionnelle drag queen. Mais surtout, rien n’est comme il semble …

 

 

 

Découvrez l’univers de Crimer, notamment à travers cet excellent titre interprété en direct, lors du Festival Open Air de Saint-Gall, l’année dernière.

 

« Leave Me Baby », son premier album est un véritable succès et c’est principalement grâce à cette chanson « Brotherlove » que l’on a pu découvrir au début du printemps de l’année dernière, que la Saga « Crimer « est née.
L’artiste prouve avec son single hymnique « Brotherlove» qu’il n’est plus seul sur la piste de danse. Ce titre s’est répandu comme une traînée de poudre à travers le pays et fait de lui l’un des artistes émergents les plus excitants de la scène musicale suisse

 

 

 

 

La version « Eglise »  de  » Brotherlove » une étonnante sensation nous embarque dans cet univers hypnotique, à la fois mystique et déluré.

 

 

Voici son dernier single qui semble quand même être très controversé au niveau du message et des codes qu’il renvoie. Avec un peu d’imagination mais aussi de lucidité, on peut y retrouver une forme de révolte assez violente qui tourne en dérision, à propos des comportements et des actes homophones

 

 

 

 

Crimer, couronné lors des « Swiss Music Awards » en février dernier, au Hallenstadium de Zürich 

 

 

 BEST TALENT  !

SWISS   MUSIC   AWARDS  2 0 18

 

 

 

 

 

Un autre très bon titre récent, qui nous démontre à quel point le kitch peut aussi devenir tendance ! 

Une autre chanson de son répertoire qui tente de caricaturer une forme de discrimination mais aussi d’exclusion face à la différence ! 

 

 

 

 

A mes yeux mais aussi pour mes oreilles, c’est vraiment un artiste intéressant, un peu loufoque mais aussi très intriguant,   C’est certain, il ne risque pas de plaire à tout le monde et cela peut se comprendre.  Je pense qu’il n’y a pas de demi mesure avec Crimer, soit on adore ou alors on déteste,

En ce qui me concerne, je suis très fan et je me dis que c’est peut être avec ce style d’artiste que la Suisse arriverait à  se distinguer et peut être aussi  à créer l’électrochoc qui manque encore à notre pays pour arriver à se qualifier en finale à l’Eurovision.

Cette année encore nous a prouvé que malgré un bon choix,  nous devrons à l’avenir prendre beaucoup plus de risques et faire preuve de culot,    Avec Crimer, j’estime que l’on tient la bon numéro, On devrait le choisir en interne et lui demander d’écrire une chanson pour l’année prochaine, tout simplement

En tous les cas, cela ne risque pas de ruiner notre télévision nationale qui va devoir continuer à faire des économies.  Pas besoin de faire appel à des producteurs étrangers ou d’organiser une sélection.  la Suisse a jamais joué la carte de la provocation à l’ESC,  alors pourquoi ne pas tenter le coup avec Crimer, cela pourrait bien fonctionner à mon avis.

En attendant, je pense qu’il ferait un excellent candidat pour défendre nos couleurs lors du prochain Quorovision.

Qu’en pensez-vous ?  J’ai hâte de connaître votre avis sur cet artiste  !

 

 

https://www.crimer.ch

 

Merci…..