A mon tour de vous dévoiler mon top 10. Le rédiger n’a pas été une tâche aisée tant les titres se bousculaient pour en faire partie. Tant pis pour Harel Skaat, Kati Wolf, Eric Saade, Sanna Nielsen, Edurne et Jonida Maliqi qui échouent de peu…


1 point pour l’Autriche 2016


Zoé a conquis le coeur de beaucoup d’eurofans et quand sa qualification surprise pour la finale a été
annoncée, je me souviens avoir poussé des cris de joie dont mes voisins se souviennent encore. « Loin d’ici » n’est pas la chanson du siècle et est un brin répétitive mais la mélodie et la candeur de son interprète ont fait mouche.


2 points pour l’Estonie 2012


Cette chanson d’Ott Lepland méritait pour moi le podium dans une édition qui pourtant ne manque pas de pépites. Une présence et une voix qui m’ont marqué durablement. Ce n’est qu’après coup que j’ai compris pourquoi Ott méritait si bien son prénom pour de nombreux eurofans (ça a à voir avec son pantalon trop moulant)


3 points pour la Moldavie 2013


Aliona Moon a échoué aux portes du top 10 avec sa très belle chanson dramatique « O mie ».
Accompagnée au piano par son mentor Pasha Parfeny, elle a livré une très émouvante performance. Et la langue roumaine est très agréable à l’oreille.


4 points pour l’Albanie 2017


Lindita Halimi est une chanteuse exceptionnelle. Son titre ultra dramatique « World » s’est crashé en
demi-finale en Ukraine mais sa capacité à tenir la note est époustouflante. Ce type de performance est parfois dénigré par certains qui n’y voient qu’une succession de cris mais pour ma part je suis époustouflé par la technique parfaite et le coffre de la jeune femme.


5 points pour l’Italie 2012


Nina Zilli a un très joli répertoire et son timbre si particulier fait des merveilles au service de titres
« vintage ». Son duo avec Diodato à Sanremo en 2020 était fabuleux. Au concours 2012, elle m’avait
durablement marqué avec son morceau « L’amore e femmina ». J’aurai aussi pu récompenser d’autres chansons italiennes de cette décennie tant la qualité est au rendez-vous dans les choix de nos voisins transalpins.


6 points pour l’Autriche 2014


Conchita Wurst est la seule gagnante qui recevra des points de ma part. J’aime aussi éperdument
« Arcade » de Duncan Laurence mais j’ai préféré me focaliser sur des titres moins fédérateurs, « Rise like a phœnix » mise à part.
6 points pour Conchita pour le symbole, la vision et le courage de Tom Neuwirth. Le concours a changé en bien après sa victoire, et tant mieux si ça a défrisé certains pays rétrogrades. Le message de Conchita est fort et le concours lui a donné une visibilité exceptionnelle.


7 points pour l’Estonie 2015


Un magnifique duo au service d’un morceau savoureux. Le tout a été magnifié par une mise en scène très réussie. Elina Born en fait des tonnes niveau émotion mais ses larmes sur scène m’avaient beaucoup touché. L’Estonie des années 2010 doit beaucoup au formidable Stig Rasta.


8 points pour l’Albanie 2012

Ah Rona….. « Suus » a divisé les fans à l’époque et je fais partie de la catégorie qui adhère à ce long cri albanais, dans la plus grande tradition du I Kenges. Et quitte à récompenser Rona, autant lui donner 8 points car c’est son chiffre préféré (souvenez vous de son très long monologue à Destination Eurovision)


10 points pour l’Australie 2016


« Sound of silence » , honnête titre en version studio, a pris toute sa dimension en live lors du
fabuleux concours 2016. Dami Im a été éblouissante, surtout en demi-finale. Je reste persuadé qu’elle
aurait remporté le micro de cristal sans le blocage psychologique qui empêche beaucoup de
téléspectateurs de voter pour un pays non européen et pénalise d’autant l’île-continent.


12 points pour la Norvège 2015


« Monster like me » est pour moi une pépite et le chef d’oeuvre de Kjetil Morland. Secondé avec talent par la fragile Debrah, le norvégien a présenté un titre envoûtant qui méritait au moins un top 5. Parvenir à installer une ambiance si particulière le temps de 3 minutes dans un concours où ce qui est tape à l’oeil a plus tendance à imprimer la rétine des téléspectateurs est une très jolie performance.


Même si la tâche n’était pas aisée, j’ai eu beaucoup de plaisir à me replonger dans ces 10 années
d’Eurovision. Comme la majorité des lecteurs, j’ai découvert l’Eurovision au Quotidien un peu par hasard en 2015, l’année où j’ai commencé à suivre les sélections nationales. Le site est vite devenu ma référence et m’a accompagné au fur et à mesure que ma passion pour le concours a grandi.
Plutôt que de mettre en avant un événement en particulier, je préfère me souvenir pèle mêle de tous ces bons moments que j’ai vécu lorsque j’ai assisté aux concours 2015 et 2018 mais aussi lors des pré-concerts (Eurovision in Concert à Amsterdam et ESC Party à Madrid) .
Il y a eu de la fraternité (avec un groupe d’espagnols qui connaissaient par coeur le « Requiem » d’Alma et le chantaient en mode phonétique), de la sueur (dans la fosse de la DF1 à Vienne en 2015 où ça poussait allègrement sur « Beauty never lies »), de l’émotion (quand les résultats de la DF2 de 2018 sont tombés et que Yulia Samoilova s’est effondrée en larmes, seule dans son coin de Green Room) et de la ferveur partout (sur la Reeperbahn à Hambourg en 2016, dans un bar de moustachus à Cologne en 2013…).
Toutes ces émotions, j’espère les vivre à nouveau et les partager avec vous sur ce fabuleux site,
l’Eurovision au Quotidien.