À l’occasion des dix ans de l’Eurovision au Quotidien, je vous partage mon top 10 de la décennie. Au programme: des chansons très artistiques, parfois étranges, souvent authentiques, et qui me rappellent toujours beaucoup de souvenirs. Elles sont aussi en cohérence avec mes goûts musicaux, et je peux les écouter dans un contexte hors Eurovision sans aucun problème.

1 point pour : Dance you Off – Benjamin Ingrosso (Suède 2018)
J’ai une passion assez prononcée pour le rétro, le vintage. Et « Dance you Off » rentre parfaitement dans cette catégorie avec son ambiance funk et ses influences 90′s. À chaque écoute, je ne peux m’empêcher de sourire et de danser, elle m’apporte joie et positivité. Elle a aussi un petit côté estival bien approprié en cette période de vacances.

2 points pour : Birds – Anouk (Pays-Bas 2013)
Je n’ai pas beaucoup d’attachement au concours de 2013, à part quelques chansons, et celle-ci en fait partie. Grandiloquente, théâtrale, sombre, avec de légers airs d’une BO de Danny Elfman, « Birds » m’emporte à chaque écoute dans un voyage onirique et fantasmagorique sublimé par la voix de la talentueuse Anouk.

3 points pour : I am yours – The Makemakes (Autriche 2015)
On reste dans une ambiance très grandiloquente ici, avec une mélodie un peu alambiquée, mais terriblement charmante. La progression d’accords rappelle les ballades anglaises des années 80/90, un régal! Et le refrain puissant me reste souvent en tête. Ils méritaient bien mieux qu’un 0 pointé en finale !

4 points pour : Origo – Joci Papai (Hongrie 2017)
Étonnante, détonante, cette chanson sort du lot à tous les niveaux. Elle m’a permis de découvrir la beauté du hongrois, et le drop au violon apporte une petite touche traditionnelle qui vient se mêler à merveille à cette petite pépite pop.

5 points pour : Requiem – Alma (France 2017)
LE titre grâce auquel j’ai redécouvert le concours Eurovision, et grâce auquel je me suis intéressé pour de bon à ses rouages. Une bien jolie chanson, pleine de fraîcheur, de romantisme à la française, mais qui ne cache pas moins une pointe aigre-douce derrière des paroles poétiques. C’est toujours un plaisir de la réécouter, même trois ans après. La France n’a pas envoyé meilleure contribution depuis.

6 points pour : Amar Pelos Dois – Salvador Sobral (Portugal 2017)
2017 est l’une de mes éditions favorites, ça commence à se voir. Mais c’est peut-être parce qu’on lui doit la plus belle chanson gagnante de la décennie. Déchirant, mélodieux, fragile, délicat, intemporel: « Amar Pelos Dois » est un petit chef-d’oeuvre porté par un Salvador Sobral tout en sensibilité et en sincérité.

7 points pour : That night – Carousel (Lettonie 2019)
S’il y a bien un style musical que j’affectionne, c’est la folk. Et on en voit bien trop peu à l’Eurovision (et dans les médias en général, c’est un genre trop sous-estimé). That Night est la parfaite représentation de tout ce que j’aime: la douceur, la fraîcheur, la mélancolie, l’apaisement. Et qui plus est, la voix de la chanteuse me rappelle légèrement le timbre gracieux et angélique de Pomme, ce qui est un argument non-négligeable.

8 points pour : Madness of Love – Rafael Gualazzi (Italie 2011)
Le vrai gagnant de 2011 à mes yeux! Une escapade élégante, sophistiquée et enchanteresse, un petit délice jazz, un bonbon musical dont je ne me lasse pas. La voix sucrée de Rafael Gualazzi, les envolées lyriques au piano… Tout y est parfait !

10 points pour : Midnight Gold – Nika Kosharov and Young Georgian Lolitas (Géorgie 2016)
Depuis des années, j’attends que le Royaume-Uni se décide à montrer à l’Europe entière ce qu’il sait faire de mieux: le rock ! Mais comme ils ne l’ont toujours pas fait, la Géorgie s’en est chargée. Et quelle excellente surprise! Quelle joie qu’ils se soient qualifiés en finale. Midnight Gold est entraînant, frénétique, psychédélique. Elle donne envie de danser, de sauter, de rire: bref, d’être heureux (et un peu rebelles). Je ne remercierai jamais assez la Géorgie pour cet aller-retour ébouriffant entre Londres et Tbilissi.

Mentions honorables : la Belgique. Depuis 2010, j’aime absolument tout ce qu’ils ont envoyé, et cela aurait été impossible de choisir un titre pour les représenter dans ce top. Si je l’avais fait, mon classement aurait été constitué exclusivement de contributions belges. Ceci étant dit, passons à mon grand vainqueur.

12 points pour : Sheni Gulistvis – IRIAO (Géorgie 2018)
Sheni Gulistvis est l’une des plus belles chansons que j’ai pu entendre au concours. Gracieux, solennel, il mélange les genres, et met en valeur de splendides harmonies polyphoniques qui me rappellent les chants de mon Île de Beauté. Et cette langue géorgienne qui vient doucement vous caresser les oreilles et vous enivrer par son charme sincère… Et cette structure mélodique sans couplets ni refrains véritables dans laquelle on se perd, comme dans une épopée, comme dans un songe. IRIAO méritait bien mieux qu’une dernière place en demi-finale !

Sur ce, je vous laisse. Avec l’annonce d’une finale nationale pour la France, mon esprit vrille à la pensée de tous les artistes incroyables qui pourraient y prendre part !

Musicalement,
Juliette.