Voilà bien un des pires contributeurs au concours. Seulement deux qualifications ces onze dernières années et 4 dernières places en demie… Et pourtant…
Avant 2010… tout avait bien commencé. La Lettonie remportait son premier Eurovision après sa 3ème participation seulement en 2002. Et dès son entrée dans le concours, elle terminait sur le podium. Presque toujours qualifiée jusqu’en 2008, c’est un pays qui compte et que l’on retrouve avec plaisir. Et puis patatras… L’arrivée des jurys et la fin de l’ère des numéros musicaux ont précipité la Lettonie à sa chute…
La sélection nationale lettone est l’Eirodziesma, renommée Dziesma en 2013. En 2010, la Lettonie avait une simple finale de 10 chansons. Elle est remportée par Aisha, avec sa tournée de lessive. Dons termine 2ème, tout en étant le favori du jury.
Aisha termine dernière de sa série. Conséquence logique (?), plus de chansons et des qualifiés du télévote et du jury, un tour de repêchage avec tous les éliminés… Musiqq, choix du jury, l’emporte sur le favori, Lauris Reiniks.
C’est encore un flop. Le processus de sélection est simplifié pour 2012. Les favoris sont les Mad Show Boys avec leur chanson parodique « Music Thief ». Mais c’est un autre numéro de comédie qui s’impose à la surprise générale, celui d’Anmary, qui l’emporte devant Samanta Tina & Davids Kalandija, les favoris du jury. Le début de la longue carrière de Samanta Tina au Dziesma.
Encore un flop. La sélection est alors intitulée Dziesma et s’ouvre à l’international. Mais au final, l’ensemble est calqué sur la sélection de l’année précédente, et PeR, déjà candidat l’année d’avant, s’impose avec une chanson vaguement humoristique, une nouvelle fois devant Samanta Tina.
Nouveau flop : c’est la troisième dernière place en demi-finale en cinq ans… Le choix des lettons se porte alors en 2014, sans qu’on l’ait vraiment vu venir, sur une histoire de gâteau, qui s’impose face à deux anciens dauphins : Dons est 2ème et Samanta Tina Poulidor est 3ème avec « Stay ».
Les Aarzemnieki font un peu moins pire que leurs prédécesseurs, mais c’est encore un flop. La renaissance n’intervient qu’en 2015 quand arrive sur scène Aminata Savadogo. Passée inaperçue l’année précédente, elle explose les compteurs avec « Love injected » et s’impose devant Markus Riva.
Et là, ça marche ! Aminata termine 6ème du concours. Forte de son succès, elle propose une nouvelle chanson, portée par le jeune Justs, qui s’impose par une entourloupe de vote en ligne devant le curieux choix du public letton, le groupe de métal Catalepsia…
Et voilà ! Dernière qualification de la Lettonie sur un petit coup de pouce des fans. Justs termine même 15ème du concours. La Lettonie propose alors en 2017 une sélection très électro remplie d’étrange morceaux. Elle aboutit à la victoire écrasante des éternels perdants Triana Park, devant The Ludvig.
Et reflop ! Encore une dernière place en demi-finale. En 2018, c’est l’électrofolk de Madara qui fait vibrer les fans, mais le choix du public se porte sur une chanteuse brésilienne d’ascendance lettone, Laura Rizzotto, qui s’impose devant Sudden Lights.
Laura s’approche de la qualifications, mais n’y parvient toujours pas. Enfin en 2019, dans une sélection toujours aussi étrange, le duo folk Carousel s’impose devant Markus Riva, une nouvelle fois deuxième. Et Carousel, avec un projet difficile à défendre ne fera pas d’étincelles…
Bref, la sélection nationale lettone est globalement un échec… Mais les Lettons, même s’ils ont souvent de curieux choix, semblent attachés à leur concours de musique, même s’il aboutit à des séries de catastrophes…!
La Lettonie est grâce à Aminata 37ème de cette décennie avec 318 points en finale.
Le top : Aminata, 6ème en 2015.
Le flop : Aisha, dernière en demi-finale, avec 7 points.
Je milite pour 2020 pour une victoire de Samanta Tina en duo avec Markus Riva
Je n’avais pas fait le lien entre la chute de la Lettonie et la fin de la période des numéros burlesques mais Antoine a parfaitement raison. L’état balte était le spécialiste de ces moments un peu gênants, totalement passés de mode.
Par contre j avoue que j’aimais beaucoup « What for » le titre d’Aisha en 2010. Elle l’avait massacré en live ce qui explique sans doute la sortie de route de la demoiselle et le très mauvais classement récolté.
2002 , encore une victoire anormale basée sur un tour de passe passe avec sa robe!!!! aie aie aie!!!!!! mais un navet en matiére de chansons de plus à ajouter à tous ces candidats victorieux injustement!!!!!!Quand d ‘autre chef d œuvre cette meme année passaient aux oubliettes!!!Cette année 2019 n était pas trop mal pourtant!!!
Drôle de destin que celui la Lettonie à l’Eurovision. Hormis la parenthèse enchantée 2015-2016 qui avait permis au pays de revenir sur le devant de la scène au bout de six éliminations consécutives en DF grâce à deux très bonnes contributions, c’est une succession d’échecs cinglants excepté celui de Laura Rizotto qui a loupé la qualif de justesse. Pour le reste, c’est un espèce de gloubiboulga assez incernable, entre titres moyens et insipides, horreurs absolues, morceaux un peu WTF ayant eux-mêmes gagnés face à aussi WTF qu’eux mais mieux et bonnes chansons noyées dans la masse. Si on met de côté l’infernal duo Bélarus/Moldavie et ses titres tout droit sortis de l’époque soviétique, ainsi que le Monténégro et sa légendaire audace, c’est clairement chez nos amis lettons (et lituaniens?) qu’on trouvait jusqu’à récemment les propositions les plus loufoques et les plus timbrées des sélections nationales.
Et le pire dans cette affaire, c’est que bien souvent, les lettons ont juste fait les choix à côté de la plaque! Alors que certains titres auraient pu tenir la route et viser une finale, et que la pays dispose quand même d’artistes de talent (cf com de Francis: Markus Riva, Dons, Samantha Tina) qui, injustement, n’ont toujours pas eu l’honneur de fouler la scène du concours, et bien non, ces irréductibles baltes préfèrent envoyer des titres… euh… peu compétitifs dirais-je gentiment, dans la mesure. Parce que 2010-2014, oh la la! Aisha, une véritable horreur en live, une tragédie grecque cataclysmique noyée dans un tsunami, Annemary c’était convenable mais sans plus, PeR rimait avec peine PeRdue, et alors Cake to bake, Doodjez, Cake to bake ! Et bien le cake il y est restée à la bakery, et la bakery elle a fermé juste après, le four il a cramé et les clients ils sont partis voir la concurrence! Six éliminations consécutives méritées à mon sens.
Par contre, sur la période 2015-2019, je trouve la dernière place en DF de Triana Park profondément injuste, dans la mesure où ils proposaient un univers vraiment singulier sauce psychédélique, mais peu évident à défendre dans une DF1 relativement élevée. Laura Rizotto aurait également mérité la finale, de même que Carousel a livré une bien jolie prestation, mais avec une chanson trop légère pour sa DF. De bons titres dans l’ensemble, mais de bien meilleurs en sélection nationale qui auraient pu faire l’affaire au concours.
À la fin, la sélection lettone, c’est sans suspense: un favori se présente, et c’est le troisième outsider qui l’emporte.
Markus riva c’est lui qu’il leur faut…comment résiste a ce bel Apollon..
C’est lui qui doit faire le concours cette année….laissons lui vivre ce reve…vraiment.
Je ne comprends pas pourquoi on lui laisse pas sa chance…c’est pas possible…. Il est trop craquant….donc Lettonie plus Markus est égale victoire…. En tout cas dans mon coeur lol
C’est drôle, j’ai regardé il y a deux jours la prestation d’Aminata et avec le recul, je la trouve encore mieux qu’en 2015.
– La Lettonie est un des pays qui me laissent le plus indifférent chaque année ; je dois avouer que Markus Riva mériterait vraiment une fois sa chance avec une chanson plus percutante ( je ne parle pas du physique mais de son professionnalisme….)
– J’ai bien souvent détesté la chanson lettone et particulièrement Aminata qui m’insupporte radicalement même si je reconnais que c’est elle qui avait relancé son pays.
– Par contre, j’avais bien aimé son protégé l’année suivante : dommage qu’il ait trop forcé sa voix à son détriment….
– Ensuite les trois autres chansons que j’aimais bien dans cette décennie étaient » Cake to Bake » ( simple mais efficace ) ; Laura Rizotto ( dommage qu’elle ai été un peu tétanisée lors de la demi-finale ) et mon coup de coeur qui va faire hurler dans les chaumières était pour » What for » en 2010 : certes répétitif, je l’admet mais quelle voix et quelle musique prenante et efficace !
La victoire surprenante de la Lettonie en 2002 ne l’a pas empêchée d’organiser l’un des meilleurs concours de l’histoire, l’année suivante : scène remarquable qui ouvre la voie à la technologie du spectacle du 21ème siècle, un grand nombre de chansons de qualité, des présentateurs à la fois loufoques et sérieux et surtout, outre le fait que c’était la dernière finale unique (sans demi-finale), une séquence mémorable des votes dans un thriller digne de ce nom. (en tant que Belge, cela m’a fait très mal, d’autant plus que la Suède nous a poignardés !) . Suspense qui n’aurait plus lieu par la suite, jusqu’à ce que les producteurs décident de le façonner tel un deus ex machina à partir de 2016.