Avec 300 000 habitants, l’Islande est un des plus petits concurrents, mais un fan fervent de l’Eurovision. Avec ses goûts éclectiques et son abondance d’artistes au kilomètre carré, l’Islande est souvent au rendez-vous mais peine à tirer son épingle du jeu.
Avant 2010, l’Islande est à la peine. Elle a raté trois finales d’affilée et joue rarement aux avant-postes. Pourtant, elle a atteint deux fois la 2ème place, de quoi imaginer un concours à Reykjavik…
L’Islande choisit depuis sa première participation (à l’exception d’une parenthèse 1995-2000) ses candidats par le biais d’une sélection, le Söngvakeppnin. C’est donc son histoire récente que nous allons retracer. En 2010, cette sélection doit trouver la relève de Yohanna, qui était dauphine d’Alexander Rybak à Moscou. Elle élit donc un représentant via le télévote et en 4 soirs : trois demi-finales à 5, et une finale à 6. Hera Björk l’emporte avec « Je ne sais quoi », devant le féroïen Jogvan Hansen.
Hera se qualifie haut la main, mais retombe à plat en finale, 19ème. Malheureusement, c’est le début d’une série de résultats similaires… En 2011, on retrouve dans le même cadre de sélection Jogvan Hansen, mais aussi Yohanna, tentant de revenir au concours après son succès. Mais ce qui retient l’attention du public, c’est le décès deux jours après la 1ère série d’un compétiteur, Sjonni Brink qui devait participer à la 3ème série. Ses amis décident de le remplacer dans un groupe éphémère qui emporte l’émotion nationale et gagne la finale devant Magni Asgeirsson. L’autre particularité de cette sélection et que tous les interprètes ont dû chanter en islandais leur chanson ; règle toujours en vigueur même si les chansons sont généralement traduites pour le concours. Les Sjonni’s friends terminent 20ème à Düsseldorf.
Magni est présent en 2012, mais il terminera seulement 3ème. C’est un duo qui s’impose, Greta Salome & Jonsi (qui a représenté l’Islande en 2004), devant le boy band Blar Opal. Greta & Jonsi sont adorés des fans et parmi les favoris, mais ils ne terminent que 20ème.
En 2013, la sélection est réduite à 2 séries, et un jury fait son apparition. On retrouve 2 anciennes candidates au concours : Yohanna, éliminée au premier tour, et Birgitta (2003). En finale, Eythor Ingi l’emporte avec Eg a Lif devant Unnur Eggertsdottir. Eythor choisira de chanter en Islandais à Malmö, langue qu’on n’avait plus entendue depuis 1997. Cela lui réussit : il termine 17ème de la grande finale.
Même processus en 2014, avec de moins en moins de chansons : seulement 10 demi-finalistes en tout, et 6 finalistes. Les power-rangers islandais Pollapönk gagnent la sélection devant Sigríður Eyrún Friðriksdóttir. En superfinale, les artistes pouvaient chanter en anglais…
Pollapönk termine 15ème. L’Islande est qualifiée en finale depuis 7 fois d’affilée. On en oublierait presque qu’elle n’est pas invincible… En 2015, toujours la même sélection, mais cette fois-ci, tous les finalistes peuvent chanter en anglais. Maria Olafs l’emporte avec « Unbroken » devant Fridrik Dor qui avait pourtant remporté le premier tour de vote…
Mais ce qui n’était pas attendu, c’est que Maria Olafs termine 15ème sur 17 de sa demi-finale… Ni que l’Islande devait connaître 4 échecs d’affilée… En 2016, néanmoins, la sélection se termine comme l’an passé : Alda Dis Arnardottir emporte la première série de votes, mais en superfinale, elle est battue par la représentante de 2012, Greta Salome, avec « Hear them calling », chanson adorée des fans, et flop au concours.
En 2017, cependant, il n’y a pas de doute. Une chanteuse survole toutes les phases de vote, la seule chanteuse vraiment connue de la sélection : Svala Björgvinsdottir, qui l’emporte devant Daði Freyr Pétursson avec « Paper ». Mais au concours, c’est encore une chanson qui passera inaperçue et ratera la qualification.
Mais c’est en 2018 que l’Islande touche le fond. Le jeune Ari Olafsson, pourtant loin derrière Dagur Sigurdsson au premier tour de vote remporte la sélection et passe totalement inaperçu à Lisbonne. Il termine dernier de sa demi-finale. Peut-être le fait que Dagur n’ait pas voulu traduire sa chanson a joué sur le résultat final.
Il aura fallu frapper fort pour revenir en finale. En 2019, les Islandais plébiscitent un incroyable groupe punk-électro, Hatari, qui s’impose dans une super-finale face au coreprésentant de 2008 Fridrik Omar. Hatari réussit enfin à qualifier l’Islande en finale, et termine 10ème, le meilleur score depuis 10 ans.
L’Islande est 28ème de la décennie, avec 485 points en finale.
Le top : la 10ème place d’Hatari en 2019.
Le flop : la dernière place en demi-finale d’Ari Olafsson en 2018.
Hatari….le type même de prestation qui m’insupporte, tout est laid, les voix, le visuel, le côté provocation comme seul moyen de se faire remarquer….NEXT comme dirait notre ami !
Ce que j’ai préféré c’est en 2011 avec SONNI’S FRIENDS. Chanson splendide que ce « COMING HOME ». La veuve de l’auteur-compositeur a voulu les accompagner. C’est la meilleure chanson islandaise de toute l’histoire de l’Eurovision.
Les propositions islandaises tombent souvent à coté ces dernières années, heureusement qu’Hatari l’a emporté pour stopper l’affreuse série d’éliminations. Car, je ne voyais pas du tout Fridrik Omar ou Hera Bjork qualifier le pays.
Des propositions des 10 dernières années, je n’aime que celles d’Hatari et de Svala.
Greta Salome et Maria Olafs avaient aussi de bons titres mais la mayonnaise n’a pas pris : sans doute une mise en scene trop froide qui maintenait l »emotion à distance pour la première, et une trouille bleue et une perte totale de moyens en live pour la seconde.
L’Islande, pays d’irréductibles perdu dans les mers du Grand Nord, dont la singularité et l’atypisme m’attirent depuis quelques temps déjà, et bien il y a de ça dans le parcours de l´ile à l’Eurovision. Sept qualifications consécutives, avec des titres que j’ai apprécié (2009, 2011, 2012), d’autres qui me laissent davantage de marbre (2010, 2013, 2014) quand bien même je reconnais leurs qualités, et puis ce fut le début de la fin alors même que le pays avait largement les moyens de bien figurer! Je pense au titre pop de Maria Olafsdottir, Unbroken, que j’ai adoré mais qui ńa pas fonctionné en live, à Svala, très professionnelle, mais victime d’une concurrence forte, mais surtout à Greta Salomé, victime de deux injustices colossales: le classement dans les profondeurs de la finale pour son duo puissant avec Jonsi, et l’élimination en DF pour l’habité et mystique Hear Them Calling, un excellent titre très bien mis en scène (mieux en finale nationale cependant) dont je ne comprendrais jamais la sortie en demi. Puis vint la catastrophe 2018: très bon interprète mais titre et presta vieillottes. Et je suis heureux que l’Islande ait décidé de se réveiller de mettre un coup de pied dans la fourmilière avec dont vous savez à quel point j’adore le titre (d’ailleurs, j’ai offert une place à notre ami Francis pour leur concert à Paris mais chuuuuut surprise !! :D). En espérant que quelque soit le drôle de chanson que proposera le pays à l’avenir (elle fait preuve d´une relative diversité en la matière), 2019 marque son retour dans le Game.
– Il est clair que pour moi, la pire chanson islandaise de cette décennie est celle de cette année ! Et paradoxalement, je reconnais que ce choix fut judicieux pour relancer le pays dans la course en finale.
– Sinon, j’ai aimé beaucoup de chansons présentées par l’Islande lors de cette décennie ; mes trois préférées dans l’ordre sont les suivantes :
– 2013 ( magnifique chanson superbement chantée en islandais ) ; 2014 ( j’ai adoré c groupe très amusant ) et 2010 ( Le titre en français a donné une touche plus originale ).
– Mais j’ai bien aimé également 2011, 2012 et 2016.
Jonsi en 2004 … miam ! Même accompagné de Salomé en 2011 ! Et même s’il se présentait aphone en 2020 !!!