Voilà une success story particulièrement intéressante ! L’Azerbaïdjan, pays du Caucase dont chacun ignorait l’existence il y a quinze ans est devenu l’un des leaders du plus grand concours musical du monde. Il a arraché une victoire en quatre participations, avant de dégringoler d’années en années… Mais il semble de retour dans la course…
Avant 2010, le pays a été invité à participer en 2008, après que son diffuseur national, ITV, est devenu membre de l’UER. Il termine à sa première participation 8ème, puis 3ème en 2009. Dès lors, on attendait plus que la première victoire du pays, qui ne tarda pas à arriver…
L’Azerbaïdjan a varié les modes de sélection, avec souvent de grandes interrogations sur leur étrange organisation. En 2010, ITV organise le Land of Fire. Une demi-finale vit s’opposer six interprètes chantant une chanson composée par des azéris. Trois d’entre eux avancèrent en finale : Milk & Kisses (un duo rock mené par une certaine Dilara Kazimova), Maryam Shabanova et Safura Alizadeh. Un mois plus tard, ces trois « actes » se sont affrontés en chantant les trois mêmes chansons, « Drip Drop », « Under my skin » et « Soulless », (à l’exception de Milk and Kisses qui chanta « Cancelled ») composés par une équipe suédoise qui devait devenir très régulière. Safura fut désignée la vainqueure par un jury de professionnels, qui choisit de lui faire interpréter « Drip Drop » quelques semaines plus tard. En l’absence de classement, voici « Drip Drop » par Milk and Kisses.
Safura, grande favorite pour la victoire, ne termina que 5ème. ITV eut alors l’idée d’une épouvantable sélection qui devait durer trois ans sous sa forme initiale : le Milli Seçim Turu. Un talent show rempli d’amateurs incapables de chanter et qui nous ont offert d’incroyables reprises d’incroyables chansons. Mais c’est aussi dans cette émission que la plupart des représentants à suivre du pays ont été découverts. La première édition fut constituée de 7 séries desquelles 1 ou 2 demi-finalistes furent sélectionnés. Sabina, Farid Mammadov et Dihaj furent tous recalés en série. Chingiz en demie. 5 finalistes furent sélectionnés. Et grande surprise, on décida de couronner deux gagnants, Nigar Jamal et Eldar Qasimov pour porter un duo à Düsseldorf, sur une composition des mêmes auteurs qu’en 2010.
En l’absence de classements, voici la prestation de Chingiz qui interprète Milim…
Avec la victoire d’Ell & Nikki, le Milli est renouvelé en 2012. Beaucoup d’anciens candidats sont de retour mais pas les plus connus… Une nouvelle recrue fait son entrée cette année-là, une certaine Samra Rahimli. Un pont d’or est donc fait à la grande Sabina Babayeva pour interpréter une nouvelle chanson composée par la même équipe suédoise, « When the music dies » et qui terminera 4ème.
Même sélection en 2013, mais simplifiée : 8 séries et une finale de 10 artistes (1 qualifié par semaine, sauf les deux dernières, allez savoir). Lors de la finale, les finalistes ont chanté leur chanson pour Malmö. Ainsi, Farid Mammadov, dont la participation était presque annoncée avant la finale, l’emporte avec « Hold me » écrit non plus par l’équipe suédoise Sandra Bjurman/Stefan Örn, mais par d’autres habitués du concours : Dimitris Kontopoulos, John Ballard et Ralph Charlie. Là non plus, pas de classement officiel… Mais le choix de Farid est judicieux : il termine 2ème de l’Eurovision.
Pour 2014, ITV décide de modifier le concept qui a pourtant fait ses preuves, et choisit un autre talent show comme sélection nationale : le Böyük Səhnə (Grande Scène). C’est un peu la même chose, mais en moins artisanal. Des castings ont lieu dans tout le pays, pour déterminer les 14 candidats, parmi lesquels on retrouvait essentiellement des anciens candidats du Milli. Quatre épisodes plus tard, Dilara Kazimova fut déclarée grande gagnante devant Khana Hasanova. Chacun des finalistes a interprété une chanson pouvant potentiellement aller à Copenhague, mais finalement, il a été décidé d’attribuer à Dilara une nouvelle chanson signée de nouveau par Stefan Örn.
Et puis Dilara a fait un véritable flop au concours. Qualifiée aux forceps, elle n’atteint que la 22ème place en finale. ITV décide donc dans un premier temps de revenir au Milli, avant de finalement s’en remettre à une sélection en interne, choix fait depuis lors. Elnur Hüseynov, représentant de 2008, est donc sélectionné en 2015, après sa victoire à The Voice Turquie, avec une chanson de Sandra Bjurman. Il parvient à retrouver la première partie du tableau : 12ème. Samra Rahimli, précédemment vue au Milli est choisie en 2016 avec une nouvelle équipe suédoise. Sans grand succès : 17ème. Dihaj, autre ancienne du Milli, est choisie en 2017 avec une nouvelle composition de Sandra Bjurman et de l’azéri Isa Melikov. Ce n’est pas le succès escompté : 14ème.
Le choix de 2018 se porte alors sur une chanteuse renommée, Aisel, avec un produit formaté par Dimitris Kontopoulos, « X my heart ». Et là, c’est le premier échec du pays en demi-finale ! ITV revoit alors sa copie avec succès en 2019, en s’adressant à l’équipe bulgare Symphonics et à un chanteur vu au Milli et qui a fait ses preuves à domicile, Chingiz Mustafayev. Grâce à lui, l’Azerbaïdjan renoue enfin avec le succès. Chingiz termine 8ème avec « Truth ».
L’Azerbaïdjan est 4ème de la décennie, avec 1371 points en finale.
Le top : la victoire d’Ell et Nikki en 2011.
Le flop : la 11ème place en demi-finale d’Aisel en 2018.
Dans la lignée du com de Francis, je trouve que l’Azerbaïdjan manque bien d’âme au concours. Je ne déteste pas leurs propositions loin de là, mais je les trouve tellement calibrées qu’elles en deviennent superficielles et artificielles. En fait, jusqu’en 2017, le pays ne prend aucun risque au concours en choisissant des titres très conventionnels et en misant tout sur l’efficacité: et ça a longtemps marché, puisque le pays enchaîne les top 5 et les top 10 jusqu’en 2014. Seulement, il est arrivé un jour où ça n’a plus suffi et où, face à la concurrence, les titres azéris s’effaçaient. Il a fallu attendre une élimination en DF pour que le pays se réveille et envoie l’une des meilleures propositions de son histoire au concours, si ce n’est LA meilleure.
L’exemple même de ce problème est la victoire d’Ell & Nikki en 2011. Running Scared est certes relativement agréable, mais je la trouve passe-partout et insipide au possible. C’est à mon sens un gagnant très mineur de la décennie, dont on se rappelle certes la mise en scène et le refrain identifiable, mais qui m’a surtout marqué parce que c’était la première victoire azérie au concours. Sinon, c’est juste de la soupe en brique, et encore je ne parle pas du texte que j’ai expérimenté en cours de chant et qui m’a valu un petit fou rire. « Come to me come to me tonight oh Gode I need you ANYYYYYYYWAY ». Dire qu’il y avait tant de gagnants potentiels cette année-là… Depuis, je cours, j’ai peur le soir et je cours, j’ai peur de la vie. Merci Ell&Nikki de votre compréhension.
Parce que la plupart de ses titres, aussi bien exécutés et efficaces soient-ils, ne me parlent pas le moins du monde. Attention, je reconnais les qualités des propositions et leur bonne production, je les trouve loin d’être mauvaises: c’est juste qu’elles ne m’évoquent rien. Hormis le joli minois de Farid, Hold Me me laisse de marbre tellement je trouve le tout surfait, et j’étais vert quand je la voyais si proche du Danemark lors du processus de vote en 2013. Je trouve Drip Drop sympathique et When The Music Dies plutôt réussi, mais voilà, ça ne m’évoque rien, et je ne parle même pas de la période 2015-2018 (exception faite de Dihaj, voir plus bas) qui ne fait littéralement rien.
En fait, je n’aurais réellement très bien placé l’AzerbaÏdjan qu’en 2017 et 2019, mes deux gros coups de coeur de la décennie pour le pays. Pour Dihaj, j’ai de suite accroché à la singularité de la proposition et à la mise en scène un peu torturée. Pour Chingiz, bah voilà coup de coeur pour un titre très actuel et extrêmement bien exécuté en dépit qu’il fut très casse-gueule vocalement. Pour le coup, je suis à un top 5, voire deux. Et puis, j’avoue, j’adore Always en 2009: je le chantonne encore sous la douche à mes heures perdues.
Peut-être Chingiz est-il le début d’une histoire d’amour eurovisionesque avec le pays?
Moi qui aime les sélections à rallonge, j’aurais adoré le Milli ! Mais à l’époque, je ne suivais pas les sélections nationales (pauvre de moi !).
Pour moi l’Azerbaïdjan est souvent synonyme de danger : danger pour les libertés individuelles, danger au vu de leur carnet de chèques qui permet d’acheter des votes…
Mais, même si ils ne mettent pas assez en valeur leur patrimoine musical à mon sens j’ai aimé plusieurs de leurs choix récents : « Skeletons » en tête, « Truth » en 2, « When the music dies » en 3.
Quelques horreurs toutefois : « Miracle » déjà pas terrible et massacré par Samra, « Hour of the wolf » et le plus mauvaise vainqueur de la décennie « Running scared » dont les paroles traduites par notre ami Rem ne font que renforcer la nullité.
Enfin je me permets une petite remarque : c est fou comme un relooking peut totalement changer une apparence, ce n’est pas Chingiz qui me contredira..
L’Azerbaïdjan; j’estime sa chef de délégation.
Mon cousin journaliste de jazz était dégoûté eh 2011 quand ils ont gagné, il préférait nettement Raphaël Gualazzi; L’ITALIE est dans le tiercé de tête.
Ma sœur a adoré Farid MAMMADOV.
Chingiz a été longtemps numéro un au hit EFR 12.
Farid et chinguz deux beaux gosses craquant a souhait l’un a disparu…l’autre fait une belle carrière il est beau charismatique et sublime…
Sinon ce pays pour moi c’est pile ou face ou j’adhère ou je déteste….c’est donnant donnant…lol
– Ce que je retiendrai toujours pour l’Azerbaïdjan, c’est sa victoire en 2011 : jamais je ne comprendrai cette victoire avec une chanson aussi médiocre à tous les niveaux. Il est au moins prouvé qu’on peut gagner avec n’importe quelle chanson : tout le monde a sa chance et Eli et Nikki ne peuvent prétendre le contraire !
– Après, les chansons proposées par ce pays ne sont jamais de secondes catégories : toujours de bonnes chansons en général bien exécutées mais plus ou moins marquantes.
– Ma préférée restera sans contestation Hold me de Farid Mammadov.
Pour moi, ce pays dont les revenus pétroliers et gaziers sont énormes, se paie ce qu’il veut pour tenter de gagner ou de tricher!
Et, chaque année c’est une orgie monétaire que dépense sans compter cet état entre une Sacha (suédoise) pour la chorégraphie (pas toujours réussie), un titre anglais of course et, qui sait des dessous de tables pour arroser certains jurys des pays sous influence, sauf l’Arménie.
Une famille entière contrôle les postes stratégiques du pays et, pense que ce concours va apporter un regard neuf et moderne sur un état peu adepte des libertés individuelles.
2011, Soupcons de fraude avec des preuves à l’appui (enregistrements video et audio) ou des recruteurs embauchaient des jeunes personnes avec des téléphones pré-payés pour voter en masse pour leur soupe insipide! Des bus circulaient entre les 3 pays Baltes et, la tricherie consistait à télévoterr en masse!
La victoire a échappé à l’Estonie « Kuula » ou à l’Espagne « Quedate Conmigo » (la déesse Pastora Soler).
Pour moi, qui triche un jour, trichera toujours!
Ah Farid !!!!!Superbe prestation l une de mes préférées!!!!!La pire chanson pour moi est curieusement cette chanson de ce couple victorieux à ranger dans les navets d ‘or au meme titre que Danemark 2000 ou encore Allemagne 2010 ou 2011 je sais plus!!!!L ‘Azerbaïdjan va bientôt selon moi renouer avec la victoire