La Grèce était représentée par Yianna Terzi avec la chanson Oniro Mou. Elle faisait partie de la première demi-finale.

La scénographie : La prestation débute par une vue plongeante sur Yianna. On découvre qu’elle est seule sur scène. Yianna est vêtue d’une robe blanche avec de longues manches fendues au niveau des coudes. Elle lève sa main gauche et on aperçoit que sa paume est bleue. La scène est teintée de bleu avec des spots de lumière jaune. Puis elle est recouverte d’une épaisse fumée blanche. Elle prend par moment une teinte jaune orangée. Enfin, elle se positionne dos au public et des jets pyrotechniques apparaissent derrière elle. Elle se retourne puis avec des gestes de la main fait jaillir des jets de fumée blanche. Elle s’agenouille, se relève et les cheveux au vent termine sa prestation.

Le résultat : la Grèce a terminé à la 14e place avec un total de 81 points ce qui ne lui a pas permis d’accéder à la finale le 12 mai.

Examinons de plus près qui  a attribué ces 81 points : elle a obtenu la 16e place des jurys avec 28 points ; le public, quant à lui, l’a classée 10e avec 53 points.

  • Les jurys : Azerbaïdjan : 10 points / Chypre : 8 points / Albanie et Croatie : 3 points / Arménie : 2 points / Irlande et Islande : 1 point
  • Le télévote : Chypre : 12 points / Albanie et Bulgarie : 10 points / Arménie : 8 points / Macédoine : 4 points / Croatie et Royaume-Uni : 3 points / Suisse : 2 points / Belgique, Irlande et Islande : 1 point

Comme vous pouvez le constater, les jurys et le public n’étaient pas d’accord. Le public avait qualifié la Grèce, les jurys l’ont empêchée d’accéder à la finale.

Les bookmakers le jour J : Ils avaient placé la Grèce 8e de la demi-finale 1, par conséquent ils l’avaient qualifiée. Le résultat final leur a donné tort. La Grèce ne s’est pas qualifiée et ils se sont trompés de 6 places.

L’avis d’Eurovista : Avec la Grèce, c’est soit de l’Euro-dance, soit une ballade ethnique grecque. Je remercie Yianna de m’avoir fait revivre mon bel âge des années 90 à travers ces trois minutes de chanson. Je me suis revu à Dublin en 1995 en train d’acclamer Elina, ou bien au même endroit en 1997 où j’avais été charmé par Marianna. Bon, ce que je veux dire, c’est que ça sonnait très Eurovision Grèce des années 90. Après, on peut dire que la chanson est réussie dans son genre et ceux qui aiment ce style musical ont dû apprécier. Pour ce qui est de l’interprétation de Yianna à Lisbonne, c’était une belle prestation. On s’est juste demandé pourquoi elle avait mis la main dans un pot de peinture.

L’avis de Quentin : N’ayant jamais trop accroché à Yianna et regrettant amèrement la défaite d’Areti, je n’ai donc pas trop prêté attention à son morceau pendant toute la saison. Cependant, je me dois de reconnaître que la Grèce avait une réelle chance de l’emporter avec la bonne scénographie, mais les dieux en ont décidé autrement. Pour commencer, à quoi servait-il de garder la main bleutée de la chanteuse si les effets prévus initialement n’ont pas été réalisés ? Pourquoi la faire chanter toute seule et filmer la prestation avec de larges plans ? En quoi s’habiller comme à l’époque de la Grèce antique est-il un atout pour une performance comme celle-ci où elle parle d’onirisme ? Cet aspect-ci n’a pas été suffisamment développé, et la délégation grecque en reçoit le résultat : un deuxième échec saignant pour le pays. Toutefois, je salue la performance vocal de Yianna, qui ne s’est pas trop mal débrouillée.

L’avis de Sakis : C’est une prestation simple qui avait pour but de montrer la force de la tradition grecque mais elle est devenue inefficace car j’ai trouvé la scène très vide. Il manquait des danseurs et/ou des choristes. Yianna a bien chanté mais elle me semblait perdue dans l’Altice Arena. Cette main bleue, qui fait référence aux paroles de son titre, n’a pas été compris par les téléspectateurs et l’a desservi. Yianna a bien chanté mais il manquait de la force émotionnelle et de la profondeur dans son interprétation. Je ne suis pas surpris de son élimination mais je suis très déçu.

L’avis de Marie : La mise en scène n’était pas mauvaise mais elle était insuffisante par rapport aux autres propositions. Elle aurait pu être accompagnée de ses choristes par exemple. Je n’ai pas compris cette main bleue à part le fait de vouloir faire un clin d’œil au drapeau grec : le blanc de sa robe et le bleu de sa main. Bref, le rendu télé de la main n’était pas bon et je n’ai pas compris à part la référence au drapeau ce qu’elle signifiait dans la mise en scène. Je le répète, ce n’est pas une mauvaise prestation mais je l’ai vite oublié en faveur d’autres. Elle ne m’a pas émue, elle ne m’a pas interpellée. C’est tout !

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Conclusion : La Grèce était un pays qui allait toujours en finale mais depuis 2016, les choses ont changé. C’est sa deuxième élimination en 3 ans. Peut-être est-ce dû à l’ERT (la chaîne publique grecque) qui doit faire face à des coupes drastiques dans son budget et ne peut participer à l’Eurovision que si les artistes sont pris en charge financièrement par les maisons de disques ou bien est-ce-que tout simplement les propositions grecques ne sont plus ce qu’elles étaient ? La Grèce doit se ressaisir si elle veut à nouveau briller.

 

(avec la collaboration d’Eurovista, la participation de Quentin et la contribution de Sakis)